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Casino Jack (2010)

Biopic | 108 Min | Canada

Réalisateurs : George Hickenlooper

Infos sur le film

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Synopsis

Un lobbyiste de Washington, Jack Abramoff, et son assistant, se lancent dans une quête acharnée pour le pouvoir et l'argent. Ils font l'acquisition d'un casino et s'associent avec un homme d'affaire véreux.

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En savoir plus sur ce Film

- Adapté d'une histoire vraie.


Autour du film :


Il s'agit du dernier film de l'acteur Maury Chaykin, décédé deux mois avant la présentation du film au Festival de Toronto, ainsi que du réalisateur George Hickenlooper, décédé le lendemain de la présentation de Casino Jack au Festival d'Austin.



Un peu d'histoire :


Corruption à Washington : le scandale Abramoff, écrit par Eric Leser - Publié le 31 octobre 2006 - Article de "Le Monde".



On l'appelle "l'homme au feutre noir". Jack Abramoff, 46 ans, personnifie le système de corruption qui s'est développé depuis des années à Washington. En échange de crédits, d'amendements aux lois, de contacts, des élus obtenaient des lobbyistes, pour eux et leurs proches, des avantages de toute nature : voyages, emplois et, surtout, de généreuses contributions à leurs campagnes électorales.



Jack Abramoff fait partie de cette génération de jeunes gens ambitieux entrés au Parti républicain au début des années 1980, lors de la "révolution reaganienne". Avec un talent indéniable d'organisateur et un sens aigu des contacts, il devient, en 1981, le numéro un de la branche universitaire du Parti, le College Republicans National Committee. En 1985, il fonde l'International Freedom Foundation (Fondation internationale pour la liberté), une organisation anticommuniste aujourd'hui disparue, qui s'illustre en soutenant l'apartheid.


Il y a encore quelques mois, Jack Abramoff était le directeur du National Center for Public Policy Research (Centre national de recherche sur les politiques publiques), un think tank (bureau d'études) conservateur, et d'un organisme religieux de droite, Toward Tradition.


Pendant deux décennies, il a acheté des journalistes, créé des associations non lucratives pour apporter de l'argent à des campagnes politiques et, surtout, fait du lobbying. Sa principale activité consistait à jouer de ses relations dans l'administration et au Congrès : d'abord pour les clients de la firme Preston Gates & Ellis, qui figure parmi les vingt premiers lobbyistes américains, et, depuis 2001, pour ceux du cabinet Greenberg Traurig.


Il aura fait des affaires avec tout le monde : James Dobson, célèbre chroniqueur radio évangéliste, la famille mafieuse Gambino, Ralph Reed, dirigeant républicain de la Christian Coalition, Grover Norquist, responsable d'une organisation opposée aux impôts (Americans for Tax Reform) et même Karl Rove, le stratège politique de George Bush. Jack Abramoff serait même impliqué indirectement dans les irrégularités du scrutin présidentiel de 2004 dans l'Ohio, ayant travaillé avec la firme Diebold, qui a fabriqué les machines à compter les suffrages, pour éviter qu'elle soit contrainte de doter ses appareils d'un système laissant une trace écrite des votes enregistrés.


Lui et son associé, Michael Scanlon, ex-membre du cabinet du représentant républicain du Texas Tom DeLay - contraint à la démission pour corruption - avaient une réputation de largesse... même au regard des standards de Washington, pourtant passablement élevés. De nombreux élus avaient table ouverte dans le restaurant de luxe, Signatures, que possède Jack Abramoff, ou accès aux quatre loges qu'il louait à l'année, pour plus de 1 million de dollars, dans des stades de football et de base-ball. Il y organisait notamment des opérations de financement pour des élus républicains.


Jack Abramoff s'activait pour des entreprises cherchant à influencer des parlementaires, pour des gouvernements étrangers voulant obtenir des contacts avec des membres de la Maison Blanche ou même le président, et pour de riches tribus indiennes inquiètes pour la pérennité de leur lucrative industrie du jeu. Celles-ci auraient versé plus de 85 millions de dollars à Abramoff et Scanlon qui, non seulement surfacturaient leurs services, mais organisaient parfois des lobbyings contre leurs propres clients pour se rendre encore plus indispensables ! Sur cette somme, 4,5 millions de dollars se sont retrouvés dans les poches de près de 200 parlementaires, essentiellement républicains.


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