George Carl Johann Antheil
Fils de William et Wilhelmine Antheil, propriétaires d'un petit magasin de chaussures, il commence à étudier la composition à l'âge de 16 ans avec Constantin von Sternberg, un élève de Liszt, puis avec Ernest Bloch, avant que le manque de moyens l'oblige en 1921 à chercher un mécène à Philadelphie. Enfin, sous la protection de Mrs Edward Bok, qui en 1924 fonde le Curtis Institute of Music, Antheil prépare une tournée en Europe en tant que pianiste et compositeur.
En 1923, il s'installe à Paris où il fréquente entre autres Joyce, Pound, Hemingway, Man Ray, Léger, Satie, Picasso… Le 4 octobre 1924, il fait ses débuts publics à Paris et se donne d'emblée la réputation « d'enfant terrible ».
En 1926 est créée l'œuvre à la fois zénith et nadir de sa carrière : Le ballet mécanique. Notoire pour son orchestre de pianos, percussions, sonnettes électriques et hélices d'avions, le ballet est le point culminant de l'intérêt d'Antheil pour le futurisme. Mais il s'en détourne au profit du néo-classicisme de son Concerto pour piano, créé en 1927.
La même année, le désastre de la création américaine du Ballet mécanique laisse le compositeur exsangue financièrement et émotionnellement. Sa réputation aux États-Unis en restera ternie jusqu'en 1940.