Un peu d'histoire :
Jan Žižka z Trocnova a Kalicha (Jean Žižka de Trocnov et Kalich) était le chef de guerre des hussites (né vers 1360 au château seigneurial de Trocnov et mort le 11 octobre 1424). Il met au point la tactique du wagenburg qui permet aux Hussites de tenir tête pendant dix-huit ans (1419-1436) aux armées impériales.
Žižka est considéré comme l'un des chefs militaires les plus renommés par de nombreux historiens et il est aujourd'hui largement considéré comme un héros national tchèque.
Il est né dans le petit village de Trocnov (qui fait maintenant partie de Borovany), dans le royaume de Bohême, dans une famille noble et allemande de Prague. Il est surnommé Žižka « le borgne » (jedno oko).
A l'été de 1419, Žižka fut l'un des principaux participants de la première défenestration de Prague, mais l'insatisfaction suscitée par la politique fluctuante de l'hôtel de ville de Prague fut la raison pour laquelle il quitta la métropole et se rendit à Pilsen. Près de cette ville, il remporte sa première victoire connue mais après cinq mois de combats contre la noblesse catholique, il est contraint de quitter la ville pour rejoindre la nouvelle forteresse hussite sur le mont Tábor. La communauté municipale de Tábor l'élit bientôt en tant que l'un des quatre gouverneurs, au poste de commandant militaire.
Lors de la bataille de Kutná Hora (1421), il défait l'armée du Saint Empire romain germanique et de la Hongrie. L'efficacité de l'artillerie de campagne contre la cavalerie royale lors de la bataille transforma l'artillerie de campagne en une partie intégrante des armées hussites.
Il s'impose comme un innovateur au service des succès militaires hussites dans le cadre des croisades contre les Hussites. Il est l'un des quatre capitaines du peuple. Ses soldats étant essentiellement des paysans devant affronter les chevaliers, il adapte leurs outils pour en faire des armes de guerre.
La tactique de Žižka était peu orthodoxe et novatrice. En plus d'entraîner et d'équiper son armée en fonction de ses capacités, il utilisait des chariots blindés armés de petits canons et d'arquebuses. Il maîtrisait également bien la géographie et la gestion de la discipline de ses troupes.
Il met au point la tactique du wagenburg (fort de chariots), pour contrer la cavalerie lourde. Le wagenburg utilise des chariots lourdement protégés, et comptant un équipage d'une vingtaine d'hommes : quatre à huit archers, deux arquebusiers, six à huit piquiers, deux cochers. Ces wagons forment le carré ou le cercle, qui abrite éventuellement la cavalerie.