- Oeuvre de Joan O'Brien et Charles Denton (1962).
Ce film fut soumis à controverse et devint particulièrement impopulaire aux yeux des historiens et des cinéphiles pour un film qui n'a jamais eu de sortie officielle.
Une production troublée :
En 1971, alors qu'il se produit à l'Olympia, Jerry Lewis se vit offrir par Nathan Wachsberger la chance de jouer et de réaliser le film avec un financement complet de la part de la compagnie de production et de Europa Studios. Avant cette offre, plusieurs vedettes comme Bobby Darin, Milton Berle et Dick Van Dyke ont décliné l'offre. Lewis était lui-même réticent à prendre le rôle, surtout après avoir lu le script. Son autobiographie, Jerry Lewis in Person, en parle d'ailleurs : « La pensée de jouer Helmut me terrorisait »[1]. En plus, il avait le sentiment que son jeu était mauvais, en raison du sujet dramatique. Il demanda à Wachsberger :
"Pourquoi n'essayez-vous pas Sir Laurence Olivier ? Je veux dire, il ne trouve pas trop difficile le fait de jouer Hamlet mourant par étranglement. Mon job c'est la comédie, Mr. Wachsberger, et vous me demandez si je suis prêt à délivrer des enfants condamnés à la chambre à gaz ? (Ho-ho. Petit rire) comment vais-je m'y prendre ?".
Un désastre artistique :
Certes, sur un thème similaire, le film La vie est belle avait permis à l'acteur italien Roberto Benigni de décrocher le Grand Prix du festival de Cannes en 1998. Mais, d'après les rares personnes qui ont pu voir les rushs de "Le jour où le clown pleura", la mise en scène et la performance d'acteur de Jerry Lewis ne sont pas de plus convaincants. Le film sonne tellement faux, le pathos et les scènes comiques tombent tellement à côté de leur propos qu'il est impossible d'en tirer quelque chose, avait affirmé au magazine américain "Spy" en 1992 Harry Shearer, un acteur et écrivain américain. C'était un désastre, rien que d'y repenser me met mal à l'aise, se souvient Joan O'Brien, qui a co-écrit le scénario du film.