- Roman de Dominique Manotti.
Adapté d'un roman de Dominique Manotti :
Une affaire d'Etat est inspiré d'un roman de Dominique Manotti intitulé Nos fantastiques années fric, publié aux Editions Rivages. C'est le producteur Eric Névé, qui, en 2003, a fait l'acquisition des droits de cet ouvrage et est entré en contact avec Alexandre Charlot et Franck Magnier, les scénaristes de Maléfique, le premier film d'Eric Valette, pour l'adapter. " Il cherchait un réalisateur, Alexandre et Franck lui ont soumis mon nom, explique le cinéaste. J'ai lu le bouquin, qui m'a plu. Puis rencontré Eric, à qui j'ai proposé une approche du projet... "
Fernandez, pièce maîtresse du film :
Personnage au carrefour de tous les axes du récit, Fernandez (Thierry Frémont) était l'une des grandes motivations d'Eric Valette pour faire ce film. " On a beau considérer que c'est une ordure, on finit, comme c'est souvent le cas au cinéma, par s'identifier au personnage qui est le plus en danger, explique le réalisateur. Et si en plus, comme Fernandez, il est humilié en permanence, ne cesse d'en prendre plein la gueule, il se dégage forcément de l'empathie pour sa maladresse. Pour l'anecdote, c'est ce rôle qui a fait qu'aucune chaîne hertzienne n'est entrée dans le financement d'Une affaire d'Etat. Les retours de leurs services cinéma sur le scénario ont été unanimes : "c'est très bien, mais quel intérêt d'autant s'attarder sur lui ?" Alors que justement, à mes yeux, il est le centre du film, l'empêchant de virer à une opposition simpliste entre la flic incorruptible et le politicien pourri. Les zones de gris que diffuse Fernandez dans le film sont indispensables. "
Un film non dénué de morale :
Pour Eric Valette, la morale est un des thèmes importants du film. " J'adore l'idée que Fernandez se redécouvre au fil des événements une certaine intégrité, qu'il avait perdue de vue, explique le réalisateur. On revient au western, Fernandez est proche d'un chasseur de primes ou d'un pistolero solitaire, toujours sur la corde raide mais qui essaie quand même de se fixer une ligne morale, quitte à être à deux doigts de la transgresser. Bornand a son propre sens de l'honneur et de l'intégrité, dans son indéfectible fidélité au président. Nora, elle apprend à trouver ses repères moraux et à les poser. C'est un récit d'apprentissage pour elle. La morale est un sujet qui me fascine. Surtout dans le monde dans lequel on vit, qui la met à l'épreuve chaque jour. "