Jusqu'à lui :
Dès l'âge de 8 ans, la réalisatrice Jennifer Devoldere voulait faire du cinéma. C'est après avoir vu E.T. l'extraterrestre et Les Aventuriers de l'Arche perdue qu'enfant, elle décide de " faire comme Spielberg (...) : raconter des histoires. " Le bac, quelques courts métrages et un stage plus tard, elle débute dans le milieu via le monde de la publicité. Férue de comédie romantique, elle décide, comme elle l'a fait pour d'autres, d'écrire et de mettre en scène son propre scénario, remanié sur trois ans : moins cyniques et désabusés que leurs contemporains, ses personnages demeurent innocents dans leur désir d'aimer. S'inspirant de la comédie américaine, la cinéaste met également en avant les personnages secondaires : " Ils viennent étoffer le thème et aider les personnages principaux qui sont, par principe, toujours un peu passifs. Empêtrés dans leurs névroses, ils ont du mal à avancer. Instinctivement, je me suis inspirée pour eux de gens que je connais en les poussant un peu ", explique-t-elle.
Casting de rêve :
N'ayant personne en tête lors de l'écriture du scénario, Jennifer Devoldere a jeté son dévolu sur Mélanie Laurent après l'avoir vue dans Je vais bien, ne t'en fais pas : " Fantasque, légère et dans le même temps d'une densité et d'une profondeur assez impressionnantes ", la jeune actrice la convainc. Ayant vu par hasard Justin Bartha dans le remake américain de la série anglaise Teachers, la réalisatrice le trouve excellent. Un saut à New York pour le rencontrer, et le comédien accepte. Andrew Greenough est pour sa part choisi lors d'un casting en Angleterre et malgré une expérience réduite, séduit la réalisatrice : " Tellement présent, tellement gentil, tellement excessif que c'était lui ! ", commente-t-elle.
Esthétique des plans :
Attachée à la composition des plans, Jennifer Devoldere voulait un film visuel avec deux atmosphères distinctes, une mise en scène montrant la solitude de chacun au sein même de leur univers et une composition équilibrée à l'intérieur des plans. " Abordant l'image par l'émotion ", elle s'est efforcée d'apporter de " la fantaisie par les cadres " : " L'espace doit renvoyer quelque chose, soit sur le personnage, soit sur sa vie, ou sur la façon dont les êtres vont s'y mouvoir et s'y exprimer. Le lieu est le premier élément qui raconte visuellement l'histoire. Ensuite, viennent les personnalités à l'intérieur du lieu, et de là naît une cohérence ", développe-t-elle.