Le western de Johnnie To :
Maître du polar et du film d'action, Johnnie To s'engage avec Exilé dans un genre totalement nouveau pour lui : le western. Le cinéaste explique pourquoi il s'est engagé dans cette voie : "C'est un genre que j'adorais dans mon adolescence. Les hommes que l'on voit dans ces films ont un sens de l'honneur qui est très proche de la sensibilité que l'on trouve dans les films chinois d'arts martiaux. C'est un thème que j'ai d'ailleurs souvent abordé dans mes films précédents, qu'il s'agisse de films d'action ou de polars."
L'exil selon Johnnie To :
Le réalisateur hong-kongais Johnnie To s'exprime au sujet de l'exil, le thème central d'Exilé, film qui parle également, selon lui, "d'honneur et d'amitié" : "Dans mon film, l'exil est choisi par des hommes décidés à suivre des rêves auxquels ils refusent de renoncer. James Joyce explique clairement ce sentiment dans "Portrait of the artist as a young man" : "Je ne servirais pas ce en quoi je ne crois plus, qu'il s'agisse de mon foyer, de ma patrie ou de mon église. Je tenterai de m'exprimer à travers un art ou une façon de vivre, aussi librement que possible, en employant pour ma défense les seules armes que je m'autorise : le silence, l'exil, et l'astuce"."
Inspirations prestigieuses :
Johnnie To évoque les influences qui l'ont marqué pour Exilé : "Ce film ne rend hommage à aucun réalisateur en particulier. Je l'ai conçu en m'inspirant de tous ceux qui ont marqué ma jeunesse : Sergio Leone, mais aussi Sam Peckinpah, King Hu et Akira Kurosawa. J'aime ces metteurs en scène qui racontent des histoires fortes dans lesquelles des hommes se retrouvent piégés dans des situations desespérées."