- Roman d'Auguste Le Breton (1967).
Les Grands Criminels célèbres :
René Girier, dit « René la Canne » ou parfois « René le boiteux », né le 9 novembre 1919 à Oullins (banlieue lyonnaise) et mort le 28 janvier 2000 dans une maison de retraite à Reims, est un truand français.
Les surnoms « René la Canne » ou « René le boiteux » proviennent d'une balle reçue dans la jambe qui le fait boiter et l'oblige à se servir d'une canne ; toutefois, à force de volonté, il réussit à marcher normalement, mais le pseudonyme lui reste. Superbe athlète, élégant, ayant beaucoup de classe, ses conquêtes féminines étaient légion.
René la Canne fut un malfaiteur spécialisé dans les attaques à main armée et les cambriolages de bijouteries et d'appartements de luxe dans les années 1940 et surtout 1950. Il n'a jamais tué personne. Il se rendit célèbre par ses 17 évasions en 8 ans, dont une unique au monde : durant un transfert de la prison au Palais de Justice, il réussit à scier un trou dans le plancher du fourgon cellulaire et, au péril de sa vie, à se glisser en-dessous du fourgon en évitant de justesse les roues arrière.
Il est libéré en 1956 grâce à sa visiteuse de prison, la princesse Charlotte de Monaco, qui l'installa près de son château de Marchais (Aisne). Il devint son chauffeur (sans permis), son intendant et son ami. René la Canne fut ainsi le chauffeur de la princesse Charlotte au mariage de son fils Rainier III de Monaco avec Grace Kelly en 1956.
Il s'installe comme libraire à Reims en 1957, puis s'occupe d'entreprises permettant la réinsertion d'anciens prisonniers : « Les ramoneurs de France », un atelier de polissage et une affaire de réparation de flippers.
René La Canne à l'écran :
La vie de René Girier a été portée à l'écran dans le film René la Canne avec Gérard Depardieu dans le rôle principal, d'après le livre de Roger Borniche qui l'arrêta avec l'inspecteur Leclerc place de l'Opéra à Paris.
Le début du film Le Clan des Siciliens, d'Henri Verneuil, est inspiré par l'évasion de René la Canne d'un fourgon cellulaire, en novembre 1950.
Il apparait très brièvement dans le Madame Claude (2021) de Sylvie Verheyde, sous les traits de Samir Guesmi.