Né à Juvisy-sur-Orge, Jean-Jacques Annaud trouve très vite ses centres d'intérêt avec le cinéma - il se lance dans une collection de vieux projecteurs et de caméras d'amateur - et l'Histoire. Rêvant de devenir cinéaste, il incite ses parents à l'inscrire à l'école Louis-Lumière pour y suivre des études techniques. A peine âgé de 19 ans, il concrétise enfin son rêve : réaliser un court métrage, qu'il intitule Les sept péchés capitaux du cinéaste. Parallèlement, il obtient une licence de lettres qui lui permet d'entrer à l'Idhec, dans la section Réalisation. Sorti de l'école, il trouve un job d'assistant sur un film publicitaire, travaille à "Paris Match" et, en 1965, effectue son service militaire au Cameroun. A son retour, la publicité, qui voit son champ d'action s'étendre à la télévision, fait appel à lui. En quelques années et plus de quatre cents spots publicitaires, il devient le Monsieur Pub de l'Hexagone. Mais c'est le cinéma qui attire Annaud. Aussi, en 1976, il se lance dans le grand bain, et tourne son premier film, La victoire en chantant, avec Jean Carmet et Jacques Dufilho, un film également connu sous le titre Noirs et blancs en couleurs, qui prend pour cadre le Cameroun de 1915, où des colons français jouent à la guerre qui se déroule en Europe.