Gina Lollobrigida, née à Subiaco, Rome, Italie, de son vrai nom : Luigina Lollobrigida.
Après des études au lycée artistique de Rome, elle débute à Cinecittà comme figurante : l'Aigle noir (R. Freda, 1946) ; Lucia di Lammermoor (Piero Ballerini, id.) ; L'elisir d'amore (Mario Costa, 1947). La même année elle participe à des prix de beauté et obtient des petits rôles : A Man About the House/ Vendetta nel sole (L. Arliss et Giuseppe Amato, 1949 RÉ 1947) ; Il segreto di Don Giovanni (C. Mastrocinque, 1947) ; le Crime de Giovanni Episcopo (A. Lattuada, id.) ; la Danse de mort (M. Cravenne, 1948). Son physique pulpeux est mis en valeur dans des films populaires : Une nuit de folie à l'Opéra (Follie per l'opera, Costa, id.), Paillasse, amour de clown (I pagliacci, id., 1949), Campane a martello (L. Zampa, id.). Elle accepte un contrat à Hollywood de Howard Hughes, mais revient bientôt en Italie, où elle interprète des films plus engagés à tous les niveaux : Cuori senza frontiere (Zampa, 1950) ; Dans les coulisses (Steno et M. Monicelli, id.) ; Traqué dans la ville (P. Germi, 1951) ; Achtung, Banditi ! (C. Lizzani, id.). C'est avec trois films qu'elle s'affirme en tant qu'actrice et diva internationale : Fanfan la Tulipe (Christian-Jaque, 1952), à côté de Gérard Philipe ; l'épisode Il processo di Frine de Heureuse Époque (A. Blasetti, 1952), où De Sica la définit officiellement comme « la majorée physique » un cliché célèbre dont elle ne réussira pas à se libérer et encore les Belles de nuit (R. Clair, id.), où elle retrouve G. Philipe et incarne une fantastique créature de rêve. Mario Soldati lui donne un grand rôle de Bovary moderne dans la Marchande d'amour (1953), d'après un roman de Moravia.