- Roman de Philip K. Dick.
- La suite est Blade Runner 2049
Date de reprise le 7 juin 2023.
Thématique (Tag) :
Un monde dystopique est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'il est impossible de lui échapper et dont les dirigeants peuvent exercer une autorité totale et sans contraintes de séparation des pouvoirs, sur des citoyens qui ne peuvent plus exercer leur libre arbitre.
Le genre de la dystopie est souvent lié à la science-fiction, mais pas systématiquement, car il relève avant tout de l'anticipation. Ainsi, l'impact que ces romans ont eu sur la science-fiction a souvent amené à qualifier de dystopie toute œuvre d'anticipation sociale décrivant un avenir sombre.
Un film, cinq versions :
Il existe pas moins de cinq versions du films. La première qui est la version qui servit pour la projection-test aux spectateurs, est devenue rarissime. Puis vient la copie sortie en 1982. C'est la version la plus controversée et incriminée, puisqu'elle correspond au montage voulu par la Warner, au détriment de la vision de Ridley Scott. La version européenne du premier montage est (très) sensiblement différente. Elle rajoute notamment plusieurs plans violents. En 1989, un cadre de Warner Bros., Michael Arick, découvre par hasard une copie 70 mm du film, alors qu'il faisait des recherches sur le film Gypsy. Projetée dans divers festivals, le film obtient un franc succès, et on murmure que ce serait la version originale de Blade Runner. Après visionnage, Ridley Scott affirmera qu'il ne s'agit pas de son director's cut. Devant le succès des projections, Warner décide de financer une ressortie du film en 1992, assortie d'un nouveau montage. Bien que labelisé director's cut, le cinéaste n'a toutefois pas eu le champ totalement libre, même si cette version se rapproche de celle qu'il a toujours voulu. Alors que les fans ont, en vain, guettés une ultime version pour le 20ème anniversaire du film en 2002; ce n'est finalement qu'en décembre 2007 que Ridley Scott livre la version définitive de ce chef d'oeuvre absolu de la Science-Fiction.
Genèse d'un projet :
A l'origine, c'est l'acteur Hampton Fancher qui acquiert les droits de l'oeuvre de Philip K. Dick, pour une somme modeste. Projettant un temps de mettre lui-même en chantier le film, il présente le script au producteur Michael Deeley, encore auréolé des 5 d'Oscars de Voyage au bout de l'enfer. La SF a alors le vent en poupe, comme en témoigne les immenses succès au box-office de Star Wars en 1977 et Alien. Michael Deeley pense alors à Ridley Scott, et réussi à le convaincre d'abandonner son projet Dune sur lequel il travaille; le laissant finalement à David Lynch. Scott accepte sa proposition, à la condition qu'il réécrive totalement le script. Hampton Fancher écrira une douzaine de versions, avant de baisser les bras. David Webb Peoples reprend alors le script, et arrive à convaincre Scott de se détacher davantage de l'oeuvre.
Scènes ou phrases cultes :
Le monologue du Replicant Roy Batty face à Deckard, avant de s'éteindre...
L'influence du Film Noir :
"Deckard, c'est Philip Marlowe" déclara Ridley Scott. Une référence plus qu'explicite au personnage créé par Raymond Chandler, et immortalisé à l'écran par Humphrey Bogart dans Le Grand sommeil (Howard Hawks, 1946). Scott intègre dans son film de nombreux codes du Film Noir, dont l'incontournable imperméable porté col relevé, la pluie, la saleté, la nuit, le cynisme des personnages...Même la voix off, qui au départ ne devait pas envahir tout le film comme c'est le cas pour le montage de 1982, devait rappeler les classiques monologues des films du genre.