La duchesse de Maulévrier a un cœur accueillant, un mari aveugle et un ami dévoué, dont le destin veut qu'à chaque fois il présente à Mme de Maulévrier celui à qui elle va dédier sa fougue amoureuse et ses roucoulements slaves – car la duchesse est étrangère. Son mari, le duc, appartient à la très vieille noblesse de France, il est également grand électeur à l'Académie française. L'ami dévoué c'est le célèbre pianiste Parmeline, qui vient de faire la connaissance d'un monsieur jeune et bien élevé, porteur lui aussi d'un grand nom. Quand il présente à la duchesse le comte Hubert de Latour-Latour, celle-ci est saisie d'un délicieux émoi... Le duc apprend alors qu'une vacance s'est produite à l'Académie. Le secrétaire de l'Institut, M. Pinchet, insiste pour qu'un candidat soit rapidement trouvé. On introduit ensuite un aimable député, M. Durand, qui entretient des relations amicales avec M. de Maulévrier. Durand présente au duc sa filleule Brigitte, un peu niaise et mal dégrossie, et lui demande de l'engager comme secrétaire. Le duc accepte et tout le monde se retrouve à Paris. Brigitte s'est rapidement affinée, et elle est tombée follement amoureuse de Latour-Latour. À la suite d'un quiproquo, M. de Latour-Latour se retrouve candidat à l'Académie; il prononce son discours et se prépare à écouter la réponse de M. de Maulévrier. Hélas, le distrait Parmeline a laissé une lettre brûlante de la duchesse entre les feuillets de la harangue. Le duc s'étrangle et s'évanouit presque. Le scandale est à son comble : Pinchet s'arrange pour que le calme revienne en parlant avec philosophie au duc de l'adultère de Mme Pinchet. Tout se termine au mieux dans les salons de l'Élysée où M. Durand, devenu Président de la République, favorise le mariage de Brigitte et d'Hubert et scelle la réconciliation du duc et de la duchesse.