- Oeuvre "Blood brother" d'Elliott Arnold.
Un tournant pour James Stewart :
Jusque-là le plus souvent cantonné dans des rôles de comédies, notamment chez Ernst Lubitsch et Frank Capra, James Stewart amorce un virage dans sa carrière au début des années cinquante, en s'engageant dans la voie des westerns. L'une de ces premières oeuvres est La flèche brisée (1950), réalisée par l'un des artisans du genre : Delmer Daves. L'autre est le non moins célèbre Winchester 73, signé la même année par Anthony Mann. Tout au long des deux décennies suivantes, et-ce à quelques exceptions près, l'acteur incarnera des personnages nettement plus sombres, torturés et complexes, dans les plus grands films d'Anthony Mann justement, mais aussi chez Alfred Hitchcock et John Ford.
Un cinéaste très au fait de la culture indienne :
Delmer Daves a effectué de nombreux séjours au cours de son adolescence dans les camps des Navajos Hopi, une ethnie indienne. Il a ainsi acquis une connaissance intime des moeurs et de la culture indienne; si bien que nombre d'admirateurs du film estiment que La flèche brisée a aussi valeur de document ethnologique, pour le respect et la minutie dont le cinéaste fait preuve. Une constante qui a d'ailleurs valu au réalisateur d'être catalogué peu après la sortie du film comme le cinéaste anti-raciste d'Hollywood par excellence. A tel point même que, pour la petite histoire, il avouera que ses contrats ultérieurs stipulaient qu'il devraient désormais raconter des histoires d'amour entre des gens de races différentes !