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Madame Claude (2020)

Biopic | 112 Min | France

Réalisateurs : Sylvie Verheyde

Infos sur le film

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Synopsis

Fin des années 1960, Madame Claude règne sur Paris et au-delà grâce à son commerce florissant. En réinventant les codes de la prostitution, en empruntant ceux de la bourgeoisie et en s’inventant un passé respectable, elle est devenue une femme d’affaires redoutée et estimée du monde politique au grand banditisme. Femme de pouvoir dans un milieu et une époque d’hommes, à la veille des grands mouvements de libération de la femme, elle sera aussi le témoin de la fin d’une époque. Sa rencontre avec Sidonie, son opposée mais aussi son alter ego, sera imperceptiblement le fil conducteur de l’érosion de son empire. Sidonie est la fille qu’elle s’est choisie, qui deviendra presque son bras droit. Pour la première fois de sa vie, elle tient à quelqu’un. Elle qui tient le tout Paris dans ses carnets, qui s’est construite sur la haine et la honte, aimer quelqu’un, ça, elle ne sait pas le gérer. Sans le vouloir, et sans doute aussi car elle représente la liberté et l’indépendance, Sidonie précipitera sa chute ....

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Biopic de :


Fernande Joséphine Grudet, dite Madame Claude, née le 6 juillet 1923 à Angers et morte le 19 décembre 2015 à Nice, est une proxénète française. Dans les années 1960-1970, elle est à la tête d'un réseau de prostitution qui a pour clients des dignitaires de différents gouvernements, des diplomates et des hauts fonctionnaires.



Mère célibataire, elle s'installe à Paris et prend le pseudonyme de Claude, genre indéterminé qui manifeste peut-être une manière de neutralité sexuelle4. Elle fréquente les milieux du banditisme et se prostitue3. Elle monte, à la fin des années 1950, une entreprise de prostitution de luxe qu'elle anime par téléphone depuis son appartement de la rue de Marignan. Les prestations luxueuses sont réservées à une élite qui a les moyens. Les prostituées travaillent dans une maison close située au 32 rue de Boulainvilliers dans le 16e arrondissement de Paris3. Pendant vingt ans, Madame Claude règne sur un groupe de cinq cents prostituées, les fait habiller par de grands couturiers et recourir à la chirurgie esthétique. Selon un ancien habitué, Mme Claude recrutait parmi les filles qui avaient échoué à devenir mannequins ou actrices. « Claude réglait toutes les factures, Dior, Vuitton, les coiffeurs, les médecins, et les filles devaient ensuite travailler pour la rembourser ».



Elle bénéficie à l'époque de la clémence de la police, en particulier parce qu'elle fait des comptes rendus réguliers à la brigade mondaine et au SDECE.


La mansuétude politique disparaît avec l'arrivée de Valéry Giscard d'Estaing au pouvoir et de Michel Poniatowski à la tête du ministère de l'Intérieur. À partir de 1976, le juge Jean-Louis Bruguière entreprend de démanteler le réseau; Madame Claude est poursuivie par le fisc, qui lui réclame onze millions de francs, ses gains mensuels étant estimés à 70 000 francs, à quoi s'ajoutent les cadeaux en nature, bijoux, fourrures, automobiles. Madame Claude est condamnée mais elle épouse un citoyen suisse pour obtenir sa nationalité, puis s'enfuit aux États-Unis en juin 1977.


Aux États-Unis, elle prend le nom de Claude Tolmatcheff et ouvre une pâtisserie à Pacific Palisades (Los Angeles). Afin d'obtenir la carte verte, elle se remarie avec un barman homosexuel, ouvre un restaurant, Le Canard, et se fait appeler Claude Cook. Elle est finalement dénoncée aux services de l'immigration. Persuadée qu'il y a prescription en ce qui concerne ses ennuis fiscaux, elle revient en France en 1985, mais elle est arrêtée et purge une peine de quatre mois de prison.


A sa sortie de prison, elle devient vendeuse de jeans dans une boutique de la rue Dauphine. En 1991, elle tente de monter un nouveau réseau de prostitution avec une douzaine de prostituées dans un appartement du quartier du Marais. Son réseau est à nouveau démantelé et elle est arrêtée par la commissaire Martine Monteil, qui dirige alors la brigade de répression du proxénétisme. Poursuivie par la justice pour proxénétisme aggravé en 1992 malgré la défense de Me Francis Szpiner, elle est condamnée à six mois de prison ferme, trente mois avec sursis et un million de francs d'amende. Elle fait appel, mais la chambre de la Cour d'appel de Paris confirme la condamnation le 4 février 1993, à trois ans d'emprisonnement dont trente mois avec sursis, à cinq ans d'interdiction de séjour et autant de privation des droits civiques. Elle est incarcérée à la Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis pendant dix mois.


A sa sortie, elle s'installe dans la Beauce.



A partir de 2000, Fernande Grudet vit en recluse dans un petit appartement sur la Côte d'Azur. Elle tente de revoir sa fille, en vain. Elle subit un accident vasculaire cérébral en 2013 et meurt en 2015 à l'hôpital de Nice.



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Madame Claude

Prostitution, DVD

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