- Livre de Joseph Kessel.
- Adapté d'une histoire vraie.
Un film polémique :
Sorti en 1969, dans une France alors en proie aux doutes, aux contestations de l'ordre établi, aux incertitudes politiques de l'après mai 1968, L'Armée des ombres a ravivé des feux mal éteints et le douloureux souvenir de l'Occupation, qui divisa les Français. Certains critiques reprochèrent à Jean-Pierre Melville son indéfectible fidélité au Général de Gaulle, qui incarnait la Résistance Française, et surtout qui fut au pouvoir lors des événements de 1968.
Un thème et une période chers au réalisateur :
Jean-Pierre Melville a consacré trois films à la vie des Français sous l'Occupation. Le Silence de la mer (1949), adapté du roman paru dans la clandestinité de Vercors; Leon Morin, prêtre (1961), qui marque la première collaboration entre le cinéaste et Jean-Paul Belmondo; et L'Armée des ombres. Melville déclarait alors: "je l'ai porté en moi 25 ans et 14 mois exactement. Il fallait que je le fasse et que je le fasse maintenant, complètement dépassionné, sans le moindre relent de cocorico. C'est un morceau de ma mémoire, de ma chair". Par ailleurs, les thèmes que l'on découvre dans L'Armée des ombres : la fidélité à la parole donnée, la trahison des amis, les codes qui régissent les individus vivant en communauté, se retrouvent dans les autres films du cinéaste, en particulier dans la plupart de ses films noirs.
Caméo :
André Dewavrin, dit le colonel Passy, joue son propre rôle dans la scène de la rencontre avec De Gaulle à Londres.