Salué à sa naissance, non seulement par le peuple français mais par l’Europe, qui croyait voir en lui un gage de paix, Napoléon II semblait appelé aux plus hautes destinées. Il allait cependant ajouter un nom de plus à la liste de ces enfants de douleur nés sur les marches d’un trône. Hôte involontaire de l’Autriche après l’exil et la mort de Napoléon Ier, le Roi de Rome, chétif et malade s’épuise à Schœnbrun dans l’évocation des gloires paternelles. Un vieux grenadier de Napoléon, le sergent Roger, ourdit, pour lui rendre le trône de son père, un complot que le jeune prince surprend dans une auberge viennoise. L’espoir renaît en son cœur, en même temps qu’une courte idylle, avec la fille du sergent ensoleille ses derniers jours. Vaincu par la maladie, le roi de Rome succombe au moment de réaliser ses rêves et adresse un dernier adieu aux braves cœurs qui se sont dévoués à sa cause.