- Voir aussi Jeanne d'Arc
Un autre regard sur Jeanne d'Arc :
Ayant en tête toutes les dizaines d'adaptations de l'histoire de Jeanne d'Arc déjà existantes au cinéma, Philippe Ramos a décidé de centrer son histoire vers la fin de la vie de Jeanne, en 1430, suite à l'épisode du saut de la tour où la jeune fille se trouvait enfermée. Cela lui permettait, d'après lui, d'enlever à Jeanne d'Arc son armure, ce "costume si puissamment symbolique", afin d'"aller à la rencontre de la jeune femme qui s'y cachait."
Le regard des hommes :
Afin de cerner la figure mystérieuse de Jeanne, Philippe Ramos a choisi de confronter la jeune fille aux personnages masculins. D'ailleurs, Ramos définit Jeanne Captive de cette manière : "C'est Jeanne et les Hommes".
Dieu, mon amant :
Lors du test de Clémence Poésy pour le rôle de Jeanne, Philippe Ramos lui a passé des fers au poignets, l'a mise à genoux et ne lui a demandé qu'une chose : de "parler à Dieu comme elle parlerait à son amant". Le résultat a tellement séduit le réalisateur qu'il a nourri pendant tout le tournage l'obsession de retrouver cette "ouverture vers un abîme, comme le reflet d'une grâce dans laquelle je savais que l'on pourrait voir un signe d'infini…".
Erice et Bresson :
Au lieu de choisir des livres historiques sur Jeanne d'Arc, Philippe Ramos a préféré donner à Clémence Poésy deux films comme référence pour construire son personnage. Pour Jeanne enfant, le cinéaste imaginait une figure proche de la petite fille de L' Esprit de la ruche, de Victor Erice, pour son rapport quasi surnaturel à la mort. Jeanne adolescente se rapprocherait plutôt de Mouchette de Robert Bresson, pour sa figure de l'abandon.