Deux cinéastes pour un film :
Rakhshan Bani-Etemad a co-réalisé Mainline avec Mohsen Abdolvahab. Depuis près de vingt ans, ils ont travaillé ensemble sur de nombreux documentaires. En outre Abdolvahab a présenté l'un de ses documentaires, intitulé The Wives of Haj Abbas (2001) au festival du film d'Amsterdam, où il a obtenu le premier prix.
Principale réalisatrice iranienne :
Née à Téhéran en 1954, Rakhshan Bani-Etemad a effectué ses études aux Beaux-Arts puis à l'Université de cinéma de Téhéran. Elle a travaillé comme scripte à la télévision. Entre 1984 et 1987, elle tourne plusieurs films documentaires. Son premier long métrage de fiction, elle le réalise en 1987 sous le titre de Off the Limites. Suivent Canary Yellow et Foreign Currency, respectivement en 1988 et 1989. Il s'agit de comédies dramatiques qui expriment la difficile condition sociale en Iran. Les 3 films suivants évoquent la situation de la femme en Iran. Aujourd'hui Rakhshan Bani-Etemad est considérée comme la principale cinéaste dans la région persique. Au niveau international, elle commence à se faire un nom, son œuvre étant régulièrement diffusée dans les grands festivals comme celui de Moscou, de Sundance ou de Montréal ....
Une fiction au parfum de documentaire :
La réalisatrice de Mailine est consciente de l'imprégnation du genre documentaire dans ses œuvres de fiction et des liens qu'elle tisse entre ces deux catégories. Elle s'explique à ce sujet: " Mon profond intérêt pour le cinéma du réel, le documentaire, est à mettre en parallèle avec le regard que je porte sur le cinéma et l'art. Dans une société comme celle de l'Iran, le public est confronté à de multiples difficultés d'ordre culturel, économique, sociologique. La fonction du cinéma est alors à mon sens, de refléter l'ensemble de ces problèmes. Le documentaire de société est mon genre préféré car il permet une étude très poussée du développement d'une société et il est donc naturel de retrouver l'essence même de mes documentaires dans mes films de fiction. Ce style permet d'informer les spectateurs. C'est, je le pense, la meilleure façon d'agir. "