Aux prises avec la réalité :

Transposition moderne de la célèbre tragédie grecque, le film a été tourné en périphérie parisienne. Tonino De Bernardi explique comment, avec Isabelle Huppert, il a cherché à raconter l'histoire d'Irène-Médée au plus près de la réalité qui les entouraient: il souhaitait filmer les scènes de telle manière que l'on sente toujours la ville palpiter autour de Médée, l'écho des rues, des gens et les multiples sensations qu'un espace urbain peut offrir.

Revisiter un mythe :

Tonino De Bernardi revient sur son envie d'adapter au cinéma le récit de Médée: « Cette figure de la mythologie m'a toujours intrigué car je pensais qu'elle pouvait facilement être transposée dans notre monde contemporain. J'aime la mythologie à partir du moment où je peux la confronter au temps présent. » Le cinéaste, qui aime faire des allers-retours entre le quotidien et le mythe afin de donner plus d'envergure à son cinéma, a choisi ici de faire de Médée une étrangère, en provenance de l'Est.

Un cinéaste à la carrière prolifique :

Tonino De Bernardi a fait ses premiers pas dans le cinéma en tournant des œuvres expérimentales à la fin des années 60. Il est alors très influencé par le travail des cinéastes underground américains tels que Andy Warhol ou Jack Smith. Il est l'auteur de plus de quarante films dont Viaggo a Sodoma (1989), primé au World Wide Video Festival de La Haye, ou Appasionate (1999), reçu en compétition officielle au Festival de Venise et récompensé par le Prix George Sadoul en France. Ses œuvres sont régulièrement diffusées au Centre George Pompidou à Paris.