Un réalisateur coréen émigré au Canada revient en Corée du Sud et rencontre un ami critique de cinéma. Ils rencontrent une jeune femme ....
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Créer une complicité :
A la manière de Robert Bresson qui est une de ses références majeures (très sensible dans son premier film, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits), Hong Sangsoo pense comme ses acteurs comme des "modèles" qui doivent être et non qui doivent jouer. Son travail à lui est donc juste de les mettre à l'aise comme il l'explique: "Je pense qu'un acteur fait bien ce qu'on attend de lui s'il se sent à l'aise. Dans le cas contraire, il se contracte. Il se fie alors à sa mémoire et intellectualise, ce qui nuit à son jeu naturel. Le travail du metteur en scène est de l'amener à un état d'esprit qui lui permet d'éviter cet écueil. Il doit aider l'acteur à se concentrer sur ses propres pensées et ce de manière constante, de façon qu'il puisse entrer dans le film avec des sentiments authentiques."
Avancer à tâtons :
Contrairement à la plupart des réalisateurs, Hong Sangsoo ne sait pas ce qu'il veut dire en commençant son film et attend des acteurs, non de délivrer son message, mais de le révéler: "Mes idées vont alors à la rencontre de ces acteurs, des êtres vivants. Je découvre alors quelque chose chez eux, j'en arrive à attendre quelque chose d'eux et à découvrir ce qu'ils veulent, eux. C'est au cours de ce processus d'amalgame que je commence à comprendre ce que moi je veux. Ce n'est pas comme si moi, le réalisateur, je donnais des directives aux acteurs pour leur faire dire ce que j'ai à dire. C'est autre chose.(...)Sans Yu Junsang, le personnage qu'il incarne dans Ha ha ha n'aurait jamais été ce qu'il est. C'est vrai pour tous les rôles. L'acteur change, le personnage change aussi, c'est pour moi une évidence."
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