- Adaptation libre du roman d'Emile Zola "Thérèse Raquin".
Récompense :
Prix du Jury (Ex-aequp) au Festival de Cannes de 2009.
Un rêve qui se réalise :
Thirst, ceci est mon sang est un projet que Park Chan-wook souhaitait réaliser depuis plusieurs années. En effet, voilà maintenant dix ans que cette histoire de vampire hante l'esprit du cinéaste coréen. Dès le tournage de Joint security area, le réalisateur avait demandé à l'acteur Song Kang-Ho de tenir un rôle dans ce projet. D'ailleurs, dans le segment qu'il a réalisé dans 3 extrêmes, Park Chan-wook mettait en scène un réalisateur en train de tourner un film de vampire. Un moyen pour lui de mettre en place certaines situations dramatiques qu'on retrouve dans Thirst.
Un thème récurrent :
Dans ses précédents films, comme Sympathy for Mr. Vengeance, Old Boy et Lady vengeance, le cinéaste Park Chan-wook confrontait ses personnages à des dilemmes. En s'intéressant à des criminels luttant pour leur redemption, il s'est souvent penché sur des questions existentielles. Dans Thirst, ceci est mon sang, on retrouve également le même thème cher au réalisateur, celui du rapport entre le péché et la rédemption. En effet, le personnage principal est un prêtre, symbole absolu de l'humanisme, obligé de se nourrir de sang humain pour survivre. C'est également une occasion pour le cinéaste de déconstruire le mythe du vampire.
Song Kang-ho, acteur fidèle :
C'est la quatrième fois que Park Chan-wook et Song Kang-Ho collaborent ensemble. Lorsque le cinéaste a proposé le rôle du vampire à l'acteur lors du tournage de Joint security area, ce dernier ne se doutait pas que le film mettrait autant de temps à se faire. Il se souvient : " Quand j'ai reçu le scénario, j'ai été surpris par la rigueur de sa construction et l'originalité de l'intrigue. Mais surtout, j'ai été heureux de constater que le projet était enfin devenu réalité ". Le comédien a suivi un entraînement physique pour endosser la carrure du vampire. Un vampire d'ailleurs surprenant, puisque faible et innocent, empreint d'une grande humanité, à mille lieues de l'archétype du vampire que l'on connaît en Occident.