Les jeux de l'amour :
L'action du film se déroule en "24 heures pendant lesquelles un homme a trois occasions avec trois femmes différentes de passer un moment agréable, mais à chaque fois cela lui glisse entre les doigts", note le cinéaste, qui précise : "Le film est construit comme une fable dont la morale pourrait être " qui croyait prendre est pris ", une morale qui s'adresse à chacun des deux personnages du couple : Ariane, la copine de Jean-Jacques l'incite à aller coucher avec une autre femme pour sauver leur couple. Elle préfère savoir qu'il la trompe avec une inconnue plutôt qu'il fantasme sur elle et éventuellement la trompe dans son dos. Elle veut aborder son couple d'une façon consciente et moderne. Jean-Jacques, de son côté, a peu d'hésitation et succombe à la tentation mais n'arrivera jamais à ses fins."
Il est de la Party :
On pense forcément à La Party de Blake Edwards en assistant aux déboires du héros, qui commet des maladresses en série au cours d'une soirée mondaine... "Blake Edwards fait vraiment partie des réalisateurs de mon adolescence, surtout avec The Party", reconnaît Emmanuel Mouret. "Le film est non seulement envoûtant, drôle, beau, élégant, mais aussi profond, surtout grâce à l'interprétation de Peter Sellers. Il joue un homme qui essaie de tout bien faire et qui fait tout mal, sauf dans le regard d'une tendre jeune femme. Quand on est adolescent, ou même adulte, et que l'on se sent un peu dépassé par le monde qui nous entoure, c'est très réconfortant de savoir qu'il existe peut être une personne qui pose un regard tendre sur nous."
Oh les filles ! oh les filles !
Emmanuel Mouret sait s'entourer... Après Marie Gillain (Laissons Lucie faire), Fanny Valette (Changement d'adresse) ou Virginie Ledoyen (Un baiser s'il vous plaît), l'acteur-réalisateur a choisi deux autres charmantes demoiselles : Judith Godrèche et Déborah François. A propos de la première, il note : "Judith a un potentiel comique que je trouve extraordinaire (...) Elle n'a peur de rien, elle a quelque chose des actrices américaines, cette capacité à aller à fond dans une direction tout en restant très sincère. Elle peut donc jouer la femme débordant de désir sans jamais être vulgaire tout en restant très belle." Et à propos de Déborah François, il explique : "Je l'avais croisée un an plus tôt dans un festival et j'avais beaucoup aimé notre rencontre (...) Je la trouve craquante. Et en même temps très simple, très sobre. Je lui trouve un naturel plein de grâce et de modestie."