Semaine de la Critique :
Les Grandes personnes est présenté à Cannes en mai 2008 dans le cadre de la Semaine de la Critique où il est inscrit en Compétition. Premier film d'Anna Novion, il concourt également pour la Caméra d'Or.
De la Suède dans les idées :
Anna Novion a choisi de situer l'action de son film en Suède, un pays qui lui est familier. De mère suédoise, elle y séjourne régulièrement : "Pour mon premier long métrage, j'avais envie de filmer un univers que je connais bien, sans pour autant en avoir tous les codes quand je vais dans la maison familiale, sur une île dans l'archipel de Göteborg, j'ai le sentiment que mon regard sur cette île, sur ce pays, est neuf" La réalisatrice y avait déjà tourné ses deux premiers courts métrages, dans lesquels apparaissaient déjà certains thèmes des Grandes personnes (l'oppositione entre les cultures, et entre les générations), Frédérique est française et On prend pas la mer quand on la connaît pas. Ajoutons que le mémoire de DEA de cette ancienne étudiante portait sur un illustre Suédois : Angoisse, culpabilité et désespoir chez Bergman.
La bande des quatre :
La cinéaste précise ses intentions : "Mon film parle de la rencontre de quatre personnes qui n'auraient jamais dû se croiser. Leur cohabitation forcée va bouleverser progressivement les certitudes de chacune d'entre elles mes personnages ont tous un bagage qu'ils trimballent avec eux et qu'ils tentent d'assumer de leur mieux. C'est seulement parce qu'ils vont se rencontrer, cet été-là, dans un lieu clos, délimité, une île, d'où finalement ils ne peuivent s'échapper, qu'ils vont se révéler progresssivement au contact les uns des autres." A propos de la relation père-fille, elle ajoute : "Cette idée remonte à 2001. Je passais alors l'été en Suède et ma mère avait invité des amis : un père avec sa fille, et une autre femme dont je me suis inspirée pour écrire le personnage de Christine. Ce qui m'intéressait, c'était de voir ce père qui élevait sa fille, qui s'y investissait totalement et en même temps qui rejetait sa féminité naissante."