- Adapté d'une histoire vraie.
Ancien journaliste, J. Michael Straczynski a découvert il y a quelques années l'histoire vraie de Christine Collins, une femme qui, en signalant la disparition de son fils, allait mettre en lumière les agissements plus que douteux d'une police corrompue. Un des contacts de Straczynski l'avait appelé pour lui proposer de consulter les documents relatifs à l'affaire, avant que ceux-ci soient incinérés. "J'en croyais à peine mes yeux : "Ce n'est pas possible, ça n'a pas pu se passer comme ça, il y a sûrement erreur" Cette première lecture suffit à m'accrocher", se souvient le scénariste. C'est en mars 1928 que Christine Collins signale la disparition de son fils Walter. La police annonce bientôt que l'enfant a été retrouvé, mais la mère ne le reconnait pas. Et pour cause : il s'agit d'un jeune fuyard du Midwest, désireux de se rendre à Hollywood pour y rencontrer l'acteur Tom Mix, son idole... Comme le relate le film, Collins, qui tient tête à la police, sera internée durant cinq jours dans un hôpital psychiatrique, sur ordre du capitaine chargé de l'enquête, et assistée dans ses démarches par un pasteur présbytérien, Gustav A. Briegleb. Le meurtre de Walter sera avoué, puis nié, par un tueur pédophile, Gordon Northcott. Christine Collins meurt en 1935, sans savoir ce qui était arrivé à son fils. Mais, note Straczinsky, "son combat a impacté le système légal de l'Etat, il a provqué l'effondrement de la municipalité de L.A. J'ai eu tout simplement envie de rendre hommage à cette femme."
Le quartier dans lequel habitait la famille Collins dans les années 20, à l'est de l'actuel Chinatown, ayant disparu, les collaborateurs du cinéaste ont trouvé des décors de banlieue dans d'autres communes de Californie (San Dimas, San Bernardino ou Pasadena). La production eut en revanche la possibilité d'utiliser l'Hôtel de ville de Los Angeles, dont la construction prit fin en 1928. Représenter la mode féminine des années 20 fut un autre important travail de reconstitution. "C'est en endossant le costume de Christine que j'ai commencé à me mettre dans sa peau", reconnaît Angelina Jolie. "Ce style vestimentaire des années 20 est d'une étonnante douceur. Il vous rend vous-même douce et délicate, il vous masque, il vous protège de l'extérieur. Tout cela m'a beaucoup aidée."