Femme d’un modeste employé de bureau, Juliette Morin accepte sans enthousiasme la vie trop simple qu’elle doit mener. Aussi, quelle joie pour elle lorsque son mari reçoit une invitation de François de Gratien, un ancien camarade de collège perdu de vue depuis longtemps et rencontré par hasard la veille. Cet ami très riche et qui ignore la modeste condition de Marcel Morin, le prie de venir, avec sa jeune femme, passer quelques jours à son château d’Ormoise. Cédant aux pressantes supplications de Juliette, Marcel accepte et, tous deux, se joignant à une bande de joyeux invités, s’embarquent sur le yacht de plaisance qui doit les transporter chez François de Gratien. Hélas, grisée par la facile existence qu’elle a menée durant trois jours, Juliette, écœurée de la médiocrité de son chez soi, se laisse enlever par un des invités de François, un certain Gaston de Solanges qui l’a serrée de près dans le parc du château. Et c’est alors la fuite éperdue en automobile, l’enivrement de la vitesse, la grande vie en un mot, jusqu’au jour où son ami, reconnu pour un dangereux aventurier, est arrêté et la laisse seule et déshonorée. Réduite à la plus extrême misère, Juliette est recueillie par une brave blanchisseuse et un jour où elle va livrer du linge dans un hôtel, elle se trouve en face de François de Gratien qui n’a cessé de voir l’infortuné Morin, devenu fou à la suite de la fugue de sa femme. N’écoutant que son cœur et se sentant indirectement responsable du malheur de son ancien camarade, François rapproche les deux époux et a la joie de voir Marcel recouvrer la raison auprès de celle qu’il n’a jamais cessé d’aimer.