Film en N & B.
Présenté en Compétition à Cannes :
La Frontière de l'aube a été présenté en Compétition à Cannes en 2008.
"Louis, ce n'est pas juste lui" :
Pour la deuxième fois consécutive, après Les Amants réguliers, Philippe Garrel a confié le rôle principal de son film à son fils, Louis Garrel, qu'on avait déjà aperçu, enfant, dans Les Baisers de secours, en 1989. Dans le passé, il a souvent filmé son père, Maurice Garrel. "C'est une manière de traiter le temps, à la fois le passage de relais entre nous trois et celui des générations. Louis, ce n'est pas juste lui, il incarne sa génération comme j'ai incarné la mienne quand j'avais le même âge", confie le réalisateur.
Ce qui fait naître "L'Aube" :
C'est dans la littérature qu'il faut chercher l'origine de La Frontière de l'aube : "Mon ami Frédéric Pardo, le peintre, disparu, m'avait donné une nouvelle de Théophile Gautier, Spirite, l'histoire d'une femme qui apparaît dans un miroir après s'être suicidée et qui appelle un homme dans l'au-delà", se souvient le réalisateur. "Chez Gautier, elle n'avait jamais rencontré cet homme, elle fantasmait et était entrée au couvent, où elle s'était suicidée le jour où elle avait pris conscience qu'elle ne l'aurait jamais. Un jour alors que l'homme s'apprête à se marier, cette femme lui apparaît et lui raconte toute son histoire. Je trouvais très belle cette histoire d'apparition, et en même temps peu cinématographique. Jusqu'au jour où j'ai commencé à penser raconter le suicide d'une femme qui réapparaîtrait dans un miroir et entraînerait dans la mort celui avec lequel elle a eu une liaison malheureuse."