- Oeuvre de John Bingham.
Note d'intention :
Avec Married Life, Ira Sachs n'a pas souhaité faire un film destiné aux passionnés de cinéma. "J'ai voulu faire un film, précise-t-il, qui traite avec honnêteté et légèreté des difficultés du mariage et de la vie intime. L'intrigue, aussi extrême soit-elle, permettait de le faire à la fois directement et sous forme de métaphore."
Quand le réalisateur a commencé à travailler avec son coscénariste Oren Moverman, tous deux sont tombés d'accord sur le ton pétillant à insuffler au film. Ira Sachs explique : "Dès la première scène, nous signalons au spectateur qu'il y a une part de dérision dans tout ce qui va suivre. Je voulais que les gens ne prennent pas tout au premier degré, sans pour autant nier la nature dramatique de ce qui se déroule entre les personnages. Je souhaitais que le public savoure le récit sans tomber dans la prise de tête. C'est comme ces vieux films que j'ai adorés quand j'étais gosse : c'est un film de cinéma, une histoire imaginaire, et pourtant d'une certaine façon, cette histoire est pour moi bien réelle et vraiment personnelle."
D'après l'oeuvre de John Bingham :
Pour élaborer son scénario, Ira Sachs a étudié quantité de romans populaires et de livres policiers. Jusqu'à ce qu'il découvre l'ouvrage de John Bingham, Cinq tours jusqu'au paradis. Maître du polar britannique, John Bingham fut à la fois un auteur et un espion. John Le Carré basa d'ailleurs le personnage de Smiley sur John Bingham, son ami et mentor au MI5, les services secrets britanniques. Le réalisateur se souvient : "C'était exactement ce que je cherchais - une histoire exceptionnelle traitant de la complexité des relations à long terme. J'ai pensé que cette aventure pourrait être un moyen très intéressant d'explorer l'intimité d'un couple et la distance qui peut s'immiscer entre deux êtres qui partagent le même lit depuis si longtemps."