Une histoire de passions :
Valérie Guignabodet a deux passions dans la vie, les chevaux et le cinéma. Elle possède deux chevaux et les monte entre cinq et dix fois par semaine. C'est donc tout naturellement qu'elle a fini par réunir ses deux centres d'intérêt. Cependant, elle confie : "je n'avais pas envie de faire un film sur les chevaux mais plutôt sur ce qu'ils nous enseignent. Car on croit dresser les chevaux mais, dans le fond, c'est nous-même que nous transformons... J'ai vécu à peu près le même parcours personnel et équestre que le personnage joué par Mathilde."
Un dresseur d'exception :
Le directeur équestre du film, Bernard Sachsé, est aussi dresseur dans la vie. A trente ans, il fait une chute grave pour une cascade durant le tournage d'un film et se retrouve en fauteuil roulant. Malgré les avis pessimistes des médecins, il se bat et deux ans plus tard, il participe aux Jeux Olympiques Handisports dans l'équipe de France de dressage. Selon la réalisatrice, qui a bénéficié de son savoir équestre, "Il a développé une communication intime avec le cheval par le souffle et l'énergie interne, et il a une compréhension des équilibres physiques et psychiques absolument exceptionnelle. Sous l'impulsion de Bernard, j'ai commencé à lire les manuels d'équitation anciens, du 18ème ou 19ème siècle, et j'ai été stupéfaite d'y trouver de véritables leçons de philosophie. L'équitation, c'est le rapport à l'autre, un autre très différent de nous : libre, fort, terrorisant et terrorisé..."