- Idée de Guillaume Le Touzé.
Une partie du film en N & B.
Reprendre possession de l'Histoire :
Olivier Ducastel, réalisateur de Nés en 68, explique qu'écrire et mettre en scène ce film centré autour de la célèbre période de mai 68 était, pour lui et son co-réalisateur Jacques Martineau, "une façon de reprendre possession d'une partie de notre existence qui appartient déjà à l'Histoire, et même, pour l'essentiel, à l'Histoire révolue. C'est un retour sur notre passé personnel et collectif. Le film propose ainsi comme une recomposition, à partir d'aujourd'hui, de ce passé. Il n'était pas question pour nous d'aborder ces quarante dernières années d'un point de vue d'historiens, mais d'un point de vue très intime, à la lumière de ce que nous sommes aujourd'hui." Et Jacques Martineau d'ajouter : "Et puisque l'occasion nous était donnée d'accompagner des personnages pendant 40 ans, nous nous sommes lancés dans le romanesque, avec ce qui le caractérise : des événements, des rebondissements... tout cela de mai 68 jusqu'à nos jours."
Pas de nostalgie post-soixante-huitarde :
Jacques Martineau, le réalisateur de Nés en 68, explique que son regard, ainsi que celui de son co-réalisateur Olivier Ducastel, est dépourvu de nostalgie par rapport à cette époque : "Il n'y a pas de nostalgie. D'abord parce que l'idéalisation du passé est le fondement de la réaction. Et puis tout simplement parce que ces années ont été difficiles. D'autant que dans les années 69, 70..., le retour à l'ordre a été très évident. Quant à la vie en communauté, tous ceux qui ont connu cette expérience et que nous avons entendus nous ont dit que c'était très excitant mais aussi très éprouvant physiquement et psychologiquement. Le regret que nous pouvons peut-être avoir de cette époque se situe par rapport à l'appréhension du monde ou au regard politique. Je ne sais pas si les choix étaient plus faciles mais il y avait des corpus plus constitués qui étaient plus simples. Et il y avait sans doute plus d'enthousiasme dans l'explosion libertaire de 1968 que dans les années 90 ...."