- Oeuvre de Gustave Flaubert.
De l'ouvrage au "Coeur" :
Marion Laine, qui a réalisé un film d'1h45 à partir d'un récit de quelques dizaines de pages de Flaubert, évoque le passage de l'écrit à l'écran : "Mon adaptation s'efforce de s'affranchir du conte. Si j'avais voulu lui être fidèle, j'aurais choisi une ligne directrice austère, une comédienne au visage ingrat ; Liébard et Frédéric n'existeraient pas et Madame Aubain resterait en arrière-plan. Or, je voulais du lyrisme, de la passion, et en ce sens je me sens portée par l'oeuvre générale de Flaubert qui m'inspire et à laquelle je fais référence. Sa correspondance aussi m'a été d'une aide précieuse. J'adore sa violence, sa sensualité, sa trivialité. L'adaptation est également imprégnée de mes souvenirs, mes obsessions personnelles..." La cinéaste ajoute : "L'un des défis consistait (...) à réduire à vingt années les cinquante du conte. Il fallait donc toujours aller à l'essentiel."
La passion Béatrice :
L'équipe d'Un coeur simple a connu une terrible épreuve puisque la productrice du film Béatrice Caufman, qui avait notamment travaillé avec Cédric Kahn ou Jacques Doillon, est décès le 23 janvier 2007, soit quatre mois à peine avant le début du tournage. "Elle a porté ce projet pendant deux ans et s'est battue avec acharnement pour trouver le financement", souligne la réalisatrice, qui, suite à cette disparition, a fait appel à Jean-Michel Rey et Philippe Liégeois (Rezo productions), qui lui ont été présentés par l'époux de la défunte, Jean-Pierre Guérin.