- Livre de Bob Graham et James Gregory.
Un peu d'histoire :
Goodbye Bafana se déroule dans la période la plus sombre de l'histoire de l'Afrique du Sud. En 1948, le parti national arrive au pouvoir et met en place les lois de l'Apartheid. Ainsi, les noirs n'ont ni le droit de voter ni le droit de posséder des terres, des entreprises et même des logements. La possibilité de recevoir une éducation leur est aussi refusée. De ce fait, des mouvements anti-Apartheid vont se créer comme l'ANC ( Congrés National Africain) dont Nelson Mandela fait partie. Il résiste avec ses compatriotes à la politique raciste du gouvernement et sera arrêté et jugé pour trahison en 1956, puis acquité en 1961. Suite au massacre de Sharpeville ( une marche pacifiste qui tournera au drame), l'ANC et le PAC ( Congrés panafricain) furent interdits. Nelson Mandela crée alors une organisation militaire, Umkhontowe Sizwe. Il sera inculpé de sabotage, de trahison et de complot en 1963 et sera condamné à perpétuité avec 6 autres militants. Le porte-parole des sud-africains devient ainsi le prisonnier politique le plus célèbre de l'histoire, et reçoit en 1993, le prix nobel de la paix. Un an après, il accède au rang du premier président noir de l'Afrique du sud.
Mémoires d'un gardien de prison :
Le scénario de Goodbye Bafana est basé sur le livre Le Regard de l'antilope écrit par James Gregory, gardien de la prison de Robben Island. Il a entretenu pendant 24 ans une relation privilégiée avec Nelson Mandela, le seul homme à avoir réussi à lui faire changer d'avis sur l'Apartheid. Le gardien dira plus tard " Mandela était en short et en sandales. Je l'ai tout de suite reconnu à son allure, à son regard direct. Son corps tout entier me signifiait qu'il était le chef et que jamais je ne pourrais l'intimider". (Extrait du livre Le Regard de l'antilope, édité chez Robert Laffont)
Thèmes sensibles :
Le réalisateur Bille August a été séduit par les thèmes abordés par Goodbye Bafana, dés la lecture du scénario: " Le scénario mettait en avant le pardon et la réconciliation, deux notions importantes pour moi, qui prenaient une signification d'autant plus forte qu'elle était ici envisagée par un homme ordinaire ". Il a également était sensible à la relation qu'entretenait Nelson Mandela avec James Gregory: " C'est aussi une histoire incroyable sur deux hommes qui passent 24 ans ensemble dans des circonstances très particulières. James Gregory est la preuve évidente dela justesse des théories de Mandela sur la réconciliation ".