- Oeuvre de Romina Lanfranchini.
Pluie de récompenses :
Bolivia est le second long-métrage d'Adrian Caetano. Sortie en 2001 en Argentine, il avait alors décroché de nombreux prix aux quatre coins du monde : Prix du Jury Jeune Public de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes, Prix du meilleur film latino-américain au Festival de San Sebastián, Prix de la critique au Festival de Rotterdam, ou encore Prix Fipresci au Festival de Londres.
L'Argentine et le racisme :
Le réalisateur et scénariste, Adrian Caetano, évoque les thèmes qu'il a voulu aborder dans le film : "Lorsque j'ai écrit le scénario de Bolivia, je ne prétendais pas vouloir retranscrire un panel de la société argentine. Je souhaitais simplement raconter une histoire qui se déroule dans un bar autour de sept personnages. Je n'ai jamais voulu faire du racisme le principal sujet de Bolivia, mais inévitablement, une série de thèmes est apparue de façon évidente, et s'est imposée d'elle-même à travers les propos des personnages et leur comportement en société. Dans mon esprit, le principal sujet de Bolivia était avant tout la coexistence, ou la confrontation, entre plusieurs personnes issues d'une même classe sociale (en l'occurrence, des ouvriers sur le point d'être rétrogradés), et leur intolérance mutuelle."
Une histoire simple :
Le réalisateur Adrian Caetano : "Le film dresse le portrait simple de travailleurs argentins, qui ont eu l'opportunité d'avoir un futur et n'ont pas su la saisir, devenant ainsi des hommes vaincus, prisonniers d'une situation à laquelle ils ne peuvent échapper. Ils avancent aujourd'hui les yeux fermés, et ne se rendent compte ni de ce qu'ils sont en train de faire, ni de ce qui se trame autour d'eux. Ils ne sont plus maîtres de leur destin, la fatalité a pris le dessus. Bolivia est un petit conte, en noir et blanc, le conte d'un homme qui vient travailler en Argentine pour que sa situation s'améliore un peu. Les histoires de plusieurs personnes s'y croisent. Bolivia est une histoire simple qui ne prétend pas être plus. Bolivia est honnête."
