Genèse d'un film :

La parole à la productrice du film, Claudie Ossard : "D'abord il n'y a eu qu'une image, la toute première de ce film, une image en musique que m'a racontée Serge Frydman, qui a fait naître le désir, l'envie de me laisser emporter. Ensuite, après cette première image sont venues toutes les autres, cette histoire, et Colette, et Billy, cent vingt pages de plaisir dans lesquelles je me suis tout de suite sentie au chaud, en bonne compagnie, comme dans ces histoires dont Antoine Blondin disait "qu'elles ne donnent pas de leçon mais vous donnent des amis"; en l'occurence ces deux personnages que je n'ai plus eu envie de quitter. Et d'ajouter: "Pour les mettre au monde, leur donner la vie (...), je n'imaginais pas que quelqu'un d'autre que Serge puisse tourner cette histoire, la sienne, parce qu'il savait le film que lui et moi avions envie de voir, parce qu'il l'a écrit pour Vanessa Paradis et qu'il leur appartient".

La consécration d'un vieux rêve :

C'est la productrice Claudie Ossard qui est allé trouver Serge Frydman, qui n'avait jamais réalisé de film. C'est pour lui un vieux rêve qui s'accomplit. Il explique: "Petit, je croyais, comme à peu près tout le monde, que les acteurs inventaient ce qu'ils disaient, ce qu'ils faisaient, je croyais qu'ils s'aimaient à en mourir, savaient vider les coffres de banques, faire du cheval, sauter des trains et courir sur les toits. Je croyais qu'ils vivaient mieux et plus que les autres. En tournant Mon Ange, en écoutant pendant trois mois battre les coeurs de Vanessa Paradis et de Vincent Rottiers, j'ai compris que tout ce que j'avais cru, petit, au cinéma, était vrai, que les acteurs inventent ce qu'ils font et ce qu'ils disent, qu'ils vivent plus fort que nous".