Jean-François Gallotte suit dans un premier temps une formation de comédien au cours Lecoq et au Quartier d'Ivry, avec Antoine Vitez. Féru de militantisme, politique comme culturel, il pratique le théâtre de rue et travaille avec plusieurs troupes (le Théâtre Imaginaire, la Compagnie de la Jacquerie et le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine) puis se tourne vers la réalisation à la fin des années 70, avec un premier court métrage, 12, rue Antoine Marie Colin, sur la communauté dont il fait alors partie. Suivent un autre court, Bibapeuloula, reportage sur un concert du rocker Vince Taylor à la Cité des 4000 de la Courneuve, en 1980, puis un premier long, Point final à la ligne, dans lequel le réalisateur tient le rôle principal, celui d'un jeune banlieusard qui rêve pour mieux s'échapper du quotidien. En 1981, Jean-François Gallotte fait partie de la fine équipe de la fameuse radio libre pionnière Carbone 14. Il y officie sous le pseudo très subtil de David Grossexe, nom sous lequel il réalisera Carbone 14, le film, une compilation de séquences live et de happenings sauvages qui défraiera la chronique à Cannes, en 1983, où le film est présenté dans la sélection Perspectives du cinéma français. Suivront deux autres longs métrages de son cru, Le chien en 1984, avec Micheline Presle et Jean-Luc Bideau, et Jamais deux sans trois, en 1988, qui ne connaîtra pas de distribution en salles. Entre-temps, le réalisateur se transmue en comédien, et devient en quelques années un second rôle renommé, alliant spontanéité et une grande maîtrise de l'art dramatique. Complice du très trashy Alain Robak, Gallotte se verra ainsi salement trucidé dans Baby blood, un des très rares films gore français.