Jacques_Feyder donne très vite sa chance à Charles Spaak en lui confiant l'adaptation de la pièce de Robert Flers, Les nouveaux messieurs (1929). La carrière de scénariste de Spaak démarre presque aussitôt. Son talent fait les beaux jours du cinéma français. Pendant 35 ans, il signe 95 films dont quelques chefs-d'oeuvres impérissables : La belle équipe (1936) de Julien Duvivier, La grande illusion (1937) de Jean Renoir, Gueule d'amour (1937) et Le ciel est à vous (1943) de Jean Grémillon. Charles Spaak s'inscrit dans la mouvance des auteurs en quête de réalisme dont il donne sans doute la meilleure illustration dans les films qu'il écrit pour Jacques Feyder (Le grand jeu, 1933 ; Pension Mimosa, 1934 ; La kermesse héroïque, 1935, fresque historique sur l'histoire de la Flandre). Contrairement à Jacques Prévert ou à Henri Jeanson, Charles Spaak travaille presque exclusivement à la commande, ce qui lui vaut parfois les réprimandes d'une critique qui le juge trop prévisible et trop dispersé. Il fait cependant preuve d'un bel éclectisme en sachant s'adapter aux tempéraments de réalisateurs aussi différents que Jean Renoir, Christian-Jaque, André Cayatte, Marc Allégret ou Julien Duvivier. Il sait admirablement structurer un récit, typer des personnages et tirer les ficelles de pauvres êtres humains aliénés par la complexité d'événements qu'ils ne maîtrisent pas. Avec le déferlement de la Nouvelle Vague, la verve de Charles Spaak est balayée et ne trouve plus grâce aux yeux des cinéastes. En 1948, Charles Spaak réalise Le mystère Barton qui ne remporte aucun succès.
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