Né en 1969, Ben Hopkins passe son enfance à Londres. Ses premiers chocs cinématographiques ont lieu dans un cours d'anglais où son professeur organise des projections à tarif réduit. Il y voit Nosferatu de Werner Herzog et La dolce vita de Federico Fellini, œuvres qui lui laissent un souvenir impérissable. Ben Hopkins poursuit ses études à l'Université d'Oxford où il apprend l'anglais et l'italien. Il étudie les langues jusqu'à la folie, en totalisant sept, dont le russe et le tchèque. Travaillant à tous les postes (décorateur, musicien...) pour le théâtre, il met en scène neuf pièces pendant ses années d'études et obtient à deux reprises le Prix du Meilleur metteur en scène décerné par l'université. Dans ce même temps, Hopkins réalise trois courts métrages, puis retourne aux langues qu'il enseigne pendant deux ans... avant de tourner quatre autres courts ! Il réalise ainsi, en 1993, Nine Circles, qui décrit l'histoire d'un homme qui gagne un voyage en enfer. L'année suivante, il tourne son premier documentaire pour la BBC, "The Beachcomber of Dorset", puis "The Holy Time", un film de treize minutes sur Paul Schreber, un juge devenu fou qui, une fois guéri, raconte son expérience. Le film obtient de nombreux prix, est diffusé sur Channel 4 et permet à Ben Hopkins d'obtenir le Fuji Scholarship.

En 1995, il tourne son film de fin d'études, National Achievement Day, qui sera sélectionné dans une trentaine de festivals, obtenant quatorze prix internationaux.  En 1996, il réalise Max Klapper, un film de trente minutes avec Emily Lloyd et Anthony Higgins, qui pastiche à la fois le style hollywoodien des années 40 et l'expressionnisme allemand des années 20. Simon le magicien est son premier long métrage, dont il a également assuré l'écriture du scénario.