Né à Los Angeles, Alan Rudolph est le fils d'Oscar Rudolph, réalisateur de cinéma et de télévision qui a signé, entre autres, pour le grand écran : ROCKET MAN (1954), co-écrit par Lenny Bruce, TWIST AROUND THE CLOCK (1961) et DON'T KNOCK THE TWIST (1962); et pour le petit écran nombre de séries.

Encore tout jeune, Alan Rudolph part vivre à New York où sont situés les studios de télévision pour lesquels travaille son père, qu'il suit sur les plateaux. Il tient même un tout petit rôle dans ROCKET MAN. Il découvre de fait le cinéma vers lequel il s'oriente. Après avoir suivi des études à l'UCLA, il suit les cours du prestigieux Director's Guild Producer's Training Program for Assistant Directors. A vingt-quatre ans, il devient assistant réalisateur et travaille à ce titre à la télévision et au cinéma, notamment sur LA MUTINERIE (The Riot) de Buzz Kulik, pendant cinq ans.

Puis en 1970, il s'arrête pour écrire des scénarios ou tourner des courts métrages expérimentaux. Il refuse plusieurs propositions d'assistant quand, au printemps de 1972, il est contacté par Tommy Thompson, un des proches collaborateurs d'Altman, pour assister celui-ci sur LE PRIVÉ (The Long Good-Bye). Après avoir vu JOHN MACCABE (McCabe and Mrs. Miller), Alan Rudolph accepte. C'est alors une révélation et faire du cinéma prend, pour lui, un sens nouveau. Leur collaboration devient de plus en plus étroite. C'est ainsi qu'Altman lui confie le soin d'organiser et de mettre en scène les arrière-plans et l'environnement de CALIFORNIA SPLIT, dont il dirige aussi quelques scènes, et de NASHVILLE, dont il suit le montage. En attendant de pourvoir trouver le financement de WELCOME TO LOS ANGELES, il co-écrit le scénario de BUFFALO BILL ET LES INDIENS sur lequel il assure la direction de la seconde équipe et réalise même quelques scènes.