- Nouvelle de Robert Louis Stevenson (1884) s'inspirant de l'histoire de Burke & Hare.
Film en N & B.
Autour du film :
Burke & Hare, trafic de cadavres
Le 6 novembre 1828, la ville d'Edimbourg se réveille terrifiée par des révélations bien inconcevables. En plein centre de la vieille ville se déroulait un macabre trafic depuis près d'une année sous le nez et la barbe des habitants. William Burke et William Hare ont tués près de 16 victimes et ont vendu leurs cadavres à des fins de dissections dans des écoles médicales. Outre Burke et Hare, les policiers ont mis en examen la maîtresse de Burke, Helen Mc.Dougal, la femme de Hare, Margareth et le docteur Robert Knox, éminent médecin et enseignant à Surgeon Square, spécialisé dans les dissections. Pourtant, seul Burke, sera condamné à la potence. Etonnement, les autres passeront entre les gouttes de la justice. Du coup, les rumeurs vont bon train et beaucoup se demandent s'il n'y aurait pas des commanditaires puissants derrière ce trafic macabre. Alors qu'en est-il vraiment ?
Les faits :
Le 3 novembre 1828, William Burke et William Hare sont arrêtés à Tanner's Close dans le quartier de West Port au sud de la vieille ville d'Edimbourg. Les deux hommes sont dénoncés par deux voisins qui ont découvert un corps sous le lit de la chambre louée par Burke. Celui-ci louait un meublé dans la maison de William et Margareth Hare. La femme assassinée (Mlle Docherty) aperçue la veille, entrant dans le bâtiment n'est jamais ressortie. Les voisins, qui l'a connaissait de vue, décidèrent d'en avoir le cœur net et explorèrent le meublé de Burke, où ils découvrirent le corps sans vie de Mlle Docherty. La police fut aussitôt prévenue et le règne machiavélique et sanglant des deux Williams s'achevait après huit mois d'horreur.
La police trouva sur les lieux du crime une liste contenant plusieurs noms et des sommes perçues pour la vente de leurs dépouilles, qui se montaient entre 8 et 10 livres par victimes. Cette somme peut paraître dérisoire à l'heure actuelle, mais n'oublions pas que la livre sterling valait beaucoup plus au change. On pourrait allégrement estimer la valeur d'une dépouille aux alentours de 600 euros actuels. La liste trouvée sur place permettra à la police de remonter sur les meurtres de 10 autres victimes. Chiffre qui gonflera après enquêtes pour s'arrêter à 16 au total. Le tout perpétré en moins d'une année.
Le procès :
Le procès eut lieu le 24 décembre 1828. Burke et Mc. Dougal furent accusés de meurtres avec préméditation. Burke fut condamné à la potence, mais Helen Mc. Dougal fut relâchée, faute de preuves par le tribunal écossais. William Hare fut, lui, accusé de complicité de meurtres. Mais grâce à son témoignage contre Burke et ses déclarations indiquant qu'il n'était pas au courant des agissements du principal accusé, Hare et son épouse reçurent une immunité peu compréhensible pour les habitants d'Edimbourg. Le Dr. Knox ne fut pas poursuivit, mais sa notoriété fut particulièrement mis à mal au cours du procès et pendant les années qui suivirent. Autant dire que le médecin ne put jamais retrouver le statut et la renommée qu'il avait eus auparavant. Cette nouvelle eut bien entendu le don d'irriter la population et il ne fallut pas attendre longtemps avant que William Burke passe à la potence, puisque le 28 janvier 1829 il fut pendu sur la place publique. Son corps fut utilisé à des fins médicales et son squelette fut conservé au musée du Collège de la Médecine d'Edimbourg, où il est toujours visible actuellement. A noter pour la petite histoire qu'un étui fut confectionné avec la peau du condamné (aussi visible au musée).