Un peu d'histoire :
Les Apaches, les bandes qui terrorisent Paris en 1900, vues par les journaux de l'époque.
Rixes au couteau, bagarres entre jeunes, guerre de territoires, délinquance juvénile... La presse évoquait déjà le phénomène des bandes il y a plus d'un siècle, avec les Apaches. Voici comment ces gamins nés sur le pavé ont "terrorisé le Paris de la Belle Époque, donnant du grain à moudre aux journaux les plus racoleurs.
En 1900, des groupes d'adolescents sèment le trouble dans les rues de Paris. Ils ont entre 14 et 20 ans, sont parfois orphelins, échappent à l'école et vivent au jour le jour. Ils viennent de l'Est parisien, de la périphérie, près des anciennes fortifications de la ville.
"L'amitié, la solidarité… Quand je suis tombé sur les 'fortifs' à Saint Ouen, je n'avais pas de famille, pas de toit, rien. Eux, ils m'ont tendu les mains, ils m'ont donné un bout de pain, ils ont fait ce qu'ils ont pu. Si j'avais sonné à la porte d'une maison bourgeoise, ils m'auraient foutu à la porte, ils auraient appelé les flics".
Auguste Le Breton, écrivain et ancien petit voyou, (interview France Culture 1994).
Ils se donnent des surnoms en fonction de leur quartier : les moucherons, les saute-aux-pattes de la Glacière, les chevaliers du sac, les loups de la butte.
Mais la presse leur trouve bien vite un nom générique plus effrayant : Les Apaches.