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Pour la France (2023)

Drame | 113 Min | France

Réalisateurs : Rachid Hami

Infos sur le film

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Synopsis

Lors d’un rituel d’intégration dans la prestigieuse École Militaire de Saint-Cyr, Aïssa, 23 ans, perd la vie. Face à une Armée qui peine à reconnaître ses responsabilités, Ismaël, son grand frère, se lance dans une bataille pour la vérité. Son enquête sur le parcours de son cadet va faire ressurgir ses souvenirs, de leur enfance à Alger aux derniers moments ensemble à Taipei.

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En savoir plus sur ce Film

- D'après une histoire vraie de Jallal Hami.


Un peu d'histoire :


L'affaire Jallal Hami est une affaire judiciaire française qui a pour origine la mort d'un homme de 24 ans, le 30 octobre 2012 à Guer (Morbihan), élève officier à Saint-Cyr, mort noyé lors d'une soirée de transmission « des traditions de l'école ». Le procès a lieu en 2020.



Jallal Hami est né le 29 mai 1988 en Algérie. Sa mère est directrice de collège, elle s'oppose aux islamistes qui veulent imposer des prières dans l'établissement. Leur maison est mitraillée en pleine nuit. En 1992, ils décident de quitter l'Algérie sans le père de Jallal qui préfère rester et s'installent en Seine-Saint-Denis à Pierrefitte-sur-Seine. En 2005 Jallal obtient un Bac Lettres et histoire et entre à Sciences-po dans le cadre de la convention éducation prioritaire. En 2012, il intègre Saint-Cyr.



La mort par noyade de Jallal Hami, « brillant élève-officier » survient le 30 octobre 2012 lors d'un exercice dit de « transmission des traditions » ou bizutage, pratique délictuelle interdite. En cause, le groupe de deuxième année, chargé de la "transmission des traditions" vient réveiller les nouveaux et les charge d'enfiler leurs rangers et leur casque avec comme défi celui de traverser l'étang d'une cinquantaine de mètres à la nage, pratique pourtant interdite de nuit en raison de sa dangerosité. Un premier groupe y arrivera dans cette eau à 9 degrés mais certains élèves frôlent la noyade et alertent les organisateurs. Le bizuteur en chef s'entête et le bizutage se poursuit sur la musique de Richard Wagner quand le groupe de Jallal Hami s'engage. La lumière du projecteur s'éteint alors au milieu du parcours et le chaos s'installe. Jallal sera retrouvé, près de la berge, noyé.



Le procès : Sept militaires, dont un général, colonel au moment des faits, sont poursuivis pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de Rennes. Le procès a lieu en novembre 2020. Ils comparaissent pour homicide involontaire. La durée longue de l'instruction s'explique, selon le quotidien Le Monde, par le fait que « l'institution Saint-Cyr, connue pour son conservatisme, voire ses valeurs rétrogrades, n'aime pas que l'on se mêle de sa vie interne », et serait en partie due « aux réticences de l'institution militaire et à la mauvaise volonté des prévenus qui ont longtemps caché la réalité des faits ». Trois d'entre eux sont condamnés, le capitaine Marc Assier de Pompignan et le chef de bataillon Hervé Wallerand sont condamnés à six mois de prison avec sursis et Hugues Delvove, qui a depuis quitté l'armée, est condamné à huit mois de prison avec sursis et les quatre autres sont relaxés.



À l'énoncé du verdict, Rachid Hami, le frère de la victime, s'est adressé aux juges, leur lançant : « Je vous remercie d'avoir trahi mon frère. Vous m'avez déçu et vous avez déçu notre justice ».


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