Autour du film :

En juillet 2019, il est annoncé que Damien Chazelle prépare son prochain projet : un film d'époque se déroulant durant l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Alors que Lionsgate est évoqué pour acquérir le projet, Emma Stone et Brad Pitt sont annoncés dans les rôles principaux. En novembre, Paramount Pictures acquiert finalement les droits de distribution.

En janvier 2020, Brad Pitt confirme sa présence et évoque une intrigue se déroulant lors du passage du cinéma muet au cinéma sonore. Son personnage serait par ailleurs inspiré de l'acteur-réalisateur  John Gilbert   . En décembre, Emma Stone quitte le projet, prise par d'autres engagements. Margot Robbie est évoquée pour la remplacer alors que Li Jun Li est choisie pour incarner  Anna May Wong   .

En mai 2021, la présence de Margot Robbie est officialisée. Elle y incarnera l'actrice  Clara Bow   . Jovan Adepo et Diego Calva rejoignent également le film.

Autour du film :

Le studio du Kinoscope dans lequel Nellie LaRoy entre pour son premier jour de tournage a ainsi été bâti sur un terrain vague à Piru, dans le comté de Ventura, en Californie. Il s'inspire en grande partie des studios et des décors en plein air des années 1920. « Le Kinoscope est ce qu'on appelle un studio de quartier pauvre. Nous voulions donc montrer à quel point le studio était dépouillé, pour coller à l'approche de l'époque. Il s'agissait vraiment de bulles de fantaisie surgissant en plein désert. Elles jaillissaient comme ça, alors que quelques semaines auparavant, rien n'existait à cet endroit », raconte Florencia Martin.

Si la plupart des décors sont donc fictifs, certains en revanche existent bel et bien. C'est le cas du manoir de Don Wallach. La chef décoratrice a choisi le château de Shea, à une heure de route de Los Angeles, pour tourner les scènes extérieures. Construit en 1926 par Richard Peter Shea, son design surprenant correspondait parfaitement aux besoins du film.

Autre lieu de tournage exceptionnel : la maison du chorégraphe et réalisateur Busby Berkeley. Parfaitement préservée, elle possède encore les fresques murales choisies par son ancien, et célèbre, propriétaire. Florence Martin a justifié le choix de la demeure pour y tourner la fête de Hearst car elle y avait trouvé « une forme d'élégance et d'opulence que nous ne rencontrons dans aucune des maisons des autres personnages. »

Tout au long de ces trois heures dingues aux allures d'odyssée extravagante, le cinéaste éclabousse l'écran. Il l'éclabousse d'un esprit d'exagération constant (fidèle à celui qui régnait à l'époque), il l'éclabousse de rires, de tendresse, d'envie, d'émotions. Il l'éclabousse de tout un tas de scènes basées sur d'authentiques anecdotes, il l'éclabousse d'un portrait fidèle et amoureux et il l'éclabousse de mille et une références que les cinéphiles choperont au vol. Devant Babylon, on pense à Jean Harlow ou Jane Russell, on pense à Rudolph Valentino, Douglas Fairbanks ou Roscoe Arbuckle, on songe à De Mille, Griffith, Lois Weber, Hedda Hopper, on croise Le Chanteur de Jazz, les premiers nababs, Greta Garbo, Sidney Palmer, Anna May Wong et tant d'autres.

Par Nicolas Rieux