Un peu d'histoire :

L' exode des Hindous du Cachemire, qui sont aussi appelés « Pandits du Cachemire », est leur migration en masse, ou fuite à grande échelle, de la vallée du Cachemire principalement musulmane dans le Cachemire sous administration indienne dans le sillage d'un soulèvement séparatiste avec des objectifs principalement politiques qui ont pris racine au cours des premiers mois de 1990. De nombreux pandits du Cachemire ont connu la peur et la panique déclenchées par le meurtre de certains hauts fonctionnaires parmi leurs rangs, et les rumeurs et l'incertitude qui les accompagnaient pourraient avoir été les causes latentes de l'exode. La description de la violence comme « génocide » ou « nettoyage ethnique » dans certaines publications nationalistes hindoues ou parmi les soupçons exprimés par certains pandits déplacés est considérée comme déplacée.

La vallée du Cachemire, qui fait partie de la grande région du Cachemire qui a fait l'objet d'un différend entre l'Inde et le Pakistan à partir de 1947, est administrée par l'Inde à peu près à la même époque. Avant 1947, durant la période du Raj britannique en Inde lorsque le Jammu-et-Cachemire était un État princier, les Pandits du Cachemire, ou Hindous du Cachemire, avaient constitué de manière stable entre 4% et 6% de la population de la vallée du Cachemire en recensements de 1889 à 1941; les 94 à 95% restants de la population étaient musulmans du Cachemire. En 1950, un grand nombre de pandits - dont l'élite possédait plus de 30% des terres arables de la vallée - se sont déplacés vers d'autres parties de l'Inde face aux réformes agraires prévues par l'administration entrante de Sheikh Abdullah, la menace socio-économique déclin et la nature instable de l'adhésion du Cachemire à l'Inde.

En 1989, une insurrection persistante a commencé au Cachemire. Il a été alimenté par le mécontentement du Cachemire à l'égard du gouvernement fédéral indien pour avoir truqué une élection à l'assemblée en 1987 et désavoué une promesse d'une plus grande autonomie. Le mécontentement a débordé dans un soulèvement mal défini contre l'État indien. Le Front de libération du Jammu-et-Cachemire (JKLF), une organisation dont les objectifs à l'époque étaient politiques et non religieux, a mené le soulèvement mais n'a pas renoncé à la violence. Au début de 1990, la grande majorité des hindous du Cachemire ont fui la vallée lors d'une migration de masse. Selon plusieurs chercheurs, environ 90 000 à 100 000 pandits sur une population estimée à 120 000 à 140 000 sont partis en l'espace de quelques semaines en février-mars 1990. D'autres chercheurs ont suggéré un chiffre plus élevé d'environ 150 000 pour l'exode.