Akelarre est le terme basque pour désigner l'endroit où les sorcières célèbrent leurs réunions et rituels et un lieu de la mythologie basque.
Du point de vue anthropologique, les akelarreak (pluriel en basque) sont des réminiscences de rites païens qui se célébraient clandestinement car non autorisés par les autorités religieuses de l'époque.
Un des akelarre les plus connus est celui célébré dans la grotte de Zugarramurdi (Navarre). On donna au rite le nom du lieu où il se célébrait. Akelarre est le nom du pré situé devant ladite grotte.
Lors des sabbats, les sorginak (sorcières) se rassemblaient pour chanter, danser, jouer de la musique et festoyer, dans des akelarre, lieux le plus souvent isolés et au clair de lune, et tout cela en l'honneur de la nature incarnée par le Dieu Cornu ou Akerbeltz. Les drogues sont d'usage courant lors de ces banquets et orgies car le but est d'entrer en transe afin de se rapprocher des dieux. Les différentes voies d'administrations de substances hallucinogènes n'étaient pas très maitrisées. Lorsque la quantité administrée pouvait approcher la dose létale, elle devenait très dangereuse par voie orale.
Les solanacées sont des plantes utilisées par les sorginak qui en usent avec prudence, car mortelles à forte dose. Ainsi elles fabriquaient des onguents de vol sur une base de graisse animale à laquelle elles ajoutaient de la mandragore, belladone et autre datura et jusquiame, riches en substance hallucinogène, mais puissamment toxiques. Les principes actifs de ces solanacées sont les alcaloïdes tropaniques. Associés à la graisse, cela permettait une absorption rapide. Une fois dans le sang, la scopolamine frappait le cerveau et provoquait des hallucinations semblables à la sensation de voler.