Notes d'intention de la réalisatrice :
"LLUVIA c'est de l'eau qui tombe, en abondance ou par éclats, brutalement ou doucement, mais toujours avec persistance. C'est de l'eau qui mouille, secoue, perce, gifle, chasse. C'est la distorsion, c'est inqualifiable. C'est ce qui peut et ne peut pas être vu. C'est à l'intérieur et à l'extérieur. Ça embue les vitres des voitures alors que les essuie-glaces tentent difficilement de tout essuyer.
LLUVIA c'est des maisons qui peuvent être montées et démontées. Des paradis perdus et des enfers menaçants. Ce sont des sacs et des valises, avec des effets personnels et des affaires étrangères. C'est un piano à queue et un lit une place. C'est une vieille voiture et une vitre arrière cassée.
LLUVIA c'est l'hiver et la nuit. C'est Buenos Aires, ou n'importe quelle autre ville moderne. La ville que nous voyons et la ville que nous percevons.
LLUVIA c'est des gens plongés dans leurs pensées, en mouvement ou figés dans les embouteillages, en transit, essayant de trouver un sens à leur vie.
LLUVIA c'est une femme qui ne sait pas où elle va et un homme qui ne sait pas
d'où il vient. C'est l'histoire d'une rencontre, la rencontre entre cet homme et cette femme, perdus face à leurs propres questionnements, leurs peurs, leur solitude et leurs absences. C'est un souffle au milieu de la tempête. C'est le portrait d'un moment, l'intensité d'une fraction de seconde.
LLUVIA c'est à la fois leur histoire et la nôtre. C'est la maturité. C'est le passage d'un état à un autre. C'est apprendre à redevenir des enfants et apprendre à devenir parents. C'est aussi apprendre à se libérer.
LLUVIA c'est prendre le risque, possiblement douloureux, de se concentrer sur qui nous
sommes, plutôt que sur ce que nous pensons être."