- Roman de Kenji Miyazawa.
Un nom prédestiné :
Transcrit phonétiquement en katakana (l'une des dialectes japonais), Goshu se prononce "gauche" (en version anglaise, le film circula d'ailleurs parfois sous le titre Gauche the cellist) : un nom prédestiné, pour un héros timide et maladroit ! Or, contre toute probabilité, ce choix n'a rien d'innocent : c'est Seiroku Miyazawa, le frère de l'auteur de la nouvelle originale, qui trouva cette astuce linguistique.
Premier long métrage pour Ô Production :
Il s'agit du premier long métrage produit par Ô Production. Cette petite entreprise japonaise, fondée au début des années 1970, était jusque-là spécialisée dans des courts métrages et des séries "aux techniques d'animation médiocres", selon la formule d'Isao Takahata. Celui-ci leur a donc demandé de procéder à des améliorations, ce qui n'alla pas de soi : "Cette idée a considérablement modifié leurs plans. J'avoue que j'éprouvais de l'inquiétude. J'avais peur que le film n'échoue à cause de moi", confie le réalisateur.
Le résultat d'un dévouement exceptionnel :
L'origine de Goshu le violoncelliste provient d'une volonté de la société japonaise Ô Production d'investir dans des oeuvres plus conséquentes que les précédentes. Toutefois, dans la mesure où les budgets devaient demeurer les mêmes, le nombre de techniciens restait limité : moins de trente personnes. Pour résoudre ce dilemme apparemment insoluble, le directeur Koichi Murata fit un double choix : laisser carte blanche aux animateurs et n'imposer aucune limites de temps. Un pari qui se révéla payant, puisque Goshu le violoncelliste fut réalisé quasi-bénévolement (les techniciens y travaillaient sur leurs congés, entre deux contrats !) pendant quelque six années !