Des gens ordinaires dont le destin bascule ....
Ordinary People évoque le destin d'homme ordinaires amenés à commettre des crimes de guerre. Le réalisateur Vladimir Perisic explique : "Donc, si ces soldats ne sont pas des monstres, s'ils ne sont pas des anormaux, si ce ne sont pas des psychopathes, mais des hommes ordinaires qui dans certaines conditions ont commis des actes criminels, qu'est-ce que cela me dit sur moi-même ? Et sur les autres ? C'est sur cet effroi que j'ai voulu construire le film. J'ai essayé de filmer comment s'organise l'effacement de l'interdiction de tuer, comment le meurtre qui au départ apparaît comme un acte impossible finit par devenir un travail à accomplir et dont il faut s'acquitter."
Présenté à Cannes :
En 2009, Ordinary People a été présenté en Sélection officielle lors de la Semaine de la Critique du 62e Festival de Cannes. Le film concourait par ailleurs à la Caméra d'or.
Projet Cannois :
Avant d'être sélectionné à la Semaine de la Critique en 2009, le projet Ordinary People a été développé à la Résidence du Festival de Cannes et présenté à l'Atelier du Festival en 2005. A noter par ailleurs que Dremano oko, le film de fin d'études de Vladimir Perisic, avait été sélectionné à la Cinéfondation lors du Festival de Cannes 2003.
Un peu d'histoire :
La guerre de Bosnie-Herzégovine est un conflit armé international qui débute le 6 avril 1992 avec la proclamation d'indépendance de la Bosnie-Herzégovine et s'achève avec les accords de Dayton le 14 décembre 1995. Cette guerre est liée à l'éclatement de la Yougoslavie.
La guerre oppose des forces serbes, croates et bosniaques. Les Bosniaques se battent aux côtés de la République de Bosnie-Herzégovine. Les Serbes de Bosnie sont soutenus par la Serbie (d'abord en tant que République fédérative socialiste de Yougoslavie puis en tant que République fédérale de Yougoslavie). Enfin, les Croates de Bosnie sont soutenus par la Croatie.
Dès juin 1992, le Conseil de sécurité des Nations unies autorise le déploiement des casques bleus en Bosnie-Herzégovine au sein de la Force de protection des Nations unies. En septembre 1995, l'opération Deliberate Force de l'OTAN contre les Serbes de Bosnie permet la fin du conflit.
La guerre a fait près de 100 000 morts - dont la moitié sont des victimes civiles - et deux millions de réfugiés. Le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a prononcé quatre-vingt-dix condamnations pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Il s'agit du conflit le plus meurtrier en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.