Film en couleurs et quelques scènes en N & B.
Ce docu-fiction en trois actes, qu'accompagne une musique psychédélique électrisante signée Jim O'Rourke (Sonic Youth), illustre la radicalisation des universités au Japon dans les années 1960.
Un récit ancré dans l'Histoire :
A la fin des années 60, le Japon est en proie à une violente contestation étudiante. Un mouvement qui tend à se radicaliser de plus en plus, jusqu'à l'affaire du chalet d'Asama, une prise d'otage sanglante. Peu connu en Occident, l'affaire est pourtant surmédiatisée au Japon: 14 étudiants, victimes du fanatisme de leurs leaders, sont découverts morts dans d'atroces circonstances. United Red Army revient sur cet évènement marquant.
Koji Wakamatsu: de la prison aux plateaux :
Kôji Wakamatsu, ancien Yakuza, a passé quelques années en prison avant de devenir cinéaste. Ce n'est qu'en 1965, avec le film Affairs Within Walls, qu'il débute sa carrière.
Mi-documentaire mi-fiction :
United Red Army est un docu fiction. S'inspirant des faits réels, le film est construit à partir d'images d'archives illustrant l'affaire, mais pas seulement. Il comporte également une partie purement fictionnelle, imaginée à partir de témoignages. Afin de ne pas induire en erreur les spectateurs, le réalisateur a souhaité préciser au début du film qu'il s'agissait "d'évènements réels avec quelques ajouts de fiction".
La genèse du film :
Au Japon, les films sur l'affaire Asama sont très nombreux, souvent "confus, fantasmés ou mensongers", précise le réalisateur. Aborder ce sujet était donc un moyen, pour Kôji Wakamatsu, de "restaurer la vérité et la transmettre aux générations futures. Je sens que c'est ma mission en tant que cinéaste."