Happy Cannes :
Happy Sweden a été projeté à Cannes en 2008 en Sélection Officielle dans la catégorie Un Certain Regard. Il a également été présenté au Festival du film de Karlovy Vary (2008) ainsi qu'au Festival International de Sockholm où il a reçu le Prix du scénario et le Prix du public. Il a également reçu le Prix Iris du Meilleur film au Festival du Film Européen de Bruxelles en 2008.
Un nouveau portrait de la société suédoise :
Avant Happy Sweden, le réalisateur s'était distingué avec son premier film, The Guitar Mongoloïd, qui se penchait déjà sur la société suédoise mais d'une autre manière. Ruben Östlund : "Dès mon premier long-métrage, The Guitar Mongoloïd, je m'intéressais au thème de l'individu cherchant à trouver sa place dans la société. Des personnages qui agissent sans se soucier de ce que le groupe qui les entoure va penser d'eux. Au même moment, je me retrouvais témoins de situations complètement inverses : des cas de gens qui étaient prêts à tout pour ne pas perdre leurs moyens devant les autres.
The Guitar Mongoloid parle de ceux qui se fichent pas mal de ce que l'on pense d'eux. Happy Sweden parle de ceux qui y font trop attention, qui sont terrorisés à l'idée de perdre la face."
Plans séquence :
Si Ruben Östlund filme souvent en plan séquence, c'est parce qu'avant d'être cinéaste, il tournait des films de ski où le but est de montrer la performance du skieur dans son intégralité, en évitant donc tout montage. Il a gardé cette habitude pour filmer la société...
Voyeur ?
"J'aime le style voyeuriste, explique Ruben Östlund. On regarde une scène qui se passe en face de soi et on doit soi-même y apposer ses valeurs morales pour l'interpréter. Comme metteur en scène, je choisis de prendre du recul, de mettre mes valeurs un peu de côté -même si elles s'expriment bien sûr à travers tout le film - pour permettre au spectateur de tester les siennes."