Film en N & B et muet.
L'inauguration du Louxor à Paris, le 6 octobre 1921, semble avoir été, pour les journalistes de l'époque, un événement mondain plus que cinématographique. Le Figaro, dans sa page « Figaro-Théâtre », évoquait ce jour-là une « soirée de gala », et Cinéa, une semaine plus tard, la « somptueuse salle », la « brillante assistance », le « superbe orgue électrique », mais du « premier programme », nous ne savons rien.
C'est en effet seulement à partir de la semaine du 21-27 avril 1922 que nous trouvons, dans le numéro 50 de Cinéa, la programmation du Louxor, accompagnée parfois de rares précisions (nom des acteurs…). Cet « hebdomadaire illustré », mais dont deux numéros groupés paraissent en fait par quinzaine, à partir du 6 mai 1921, et qui deviendra, à partir du 1er novembre 1923, Cinea-Ciné pour tous, offre en effet, du moins jusqu'en décembre 1922, la liste complète des films présentés au Louxor. Après quoi, le Louxor apparaît encore souvent dans les rubriques « Recommandé », puis « Guide pratique du spectateur », mais sans le détail des numéros précédents : un seul film est alors cité, alors que le programme que nous avons mis en ligne montre que chaque séance continue à comporter plusieurs films.
Quels films étaient alors présentés au Louxor ? Ce sont le plus souvent quatre petits films muets, avec accompagnement d'orchestre ou d'orgue, par séance, sans compter les attractions et le « Pathé Journal », parfois indiqué à partir du 25 août 1922.
Une constante évidente, et sans surprise : les « ciné-romans à épisodes », qui apparaissent au Louxor en première exclusivité. Parisette, du grand cinéaste Louis Feuillade, premier titre à apparaître dans le Cinéa du 21-27 avril 1922 (sans numéro d'épisode), sera programmé jusqu'au 25 mai.