- Roman de Sherwood King.
Film en N & B.
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Le Film noir : est un genre ou un style cinématographique, faisant partie de la catégorie du film criminel. Il prend son inspiration de la littérature policière ('roman noir') et d'auteurs comme Dashiell Hammett (considéré comme le fondateur du genre en littérature), Raymond Chandler ou James M. Cain. La période qui voit son développement et son essor est généralement délimitée entre le début des années 1940 et la fin des années 1950. Son esthétique est influencée par le cinéma expressionniste allemand, dont certains réalisateurs comme Fritz Lang ou Robert Siodmak, furent par la suite des représentants notables du film noir, ainsi que par le réalisme poétique français des années 1930.
D'abord ignoré, voire dénigré par la critique américaine, le genre est identifié par la critique cinématographique française à partir de 1946, sous la plume de Nino Frank qui emploie l'expression «film noir», dans un article de L'Écran français relayé par Jean-Pierre Chartier la même année dans La Revue du cinéma.
Tournant autour de thématiques résolument pessimistes et tragiques, comme la fatalité, l'angoisse, la trahison ou la machination, le film noir est soumis à des codes formels et narratifs qui le caractérisent, comme l'usage du suspense, du flashback, de la voix off - L'emploi de personnages devenus ensuite des stéréotypes comme la femme fatale, le détective, le weak guy (l'homme faible) ou le couple en cavale; dans des lieux généralement urbains et souvent filmés en décors naturels et en noir et blanc.
Une genèse complexe :
La Dame de Shanghai est tiré du roman If I should die before I wake de Sherwood King. Mais l'origine exacte du projet est depuis longtemps entouré de nombreuses affabulations.
Dans plusieurs interviews, Orson Welles affirma en effet avoir débuté ce projet sur un coup de bluff : ayant un pressant besoin d'argent, il aurait promis par téléphone à Harry Cohn (directeur de la Columbia) une histoire exceptionnelle contre le virement immédiat d'une somme conséquente. Prenant le premier livre qui lui tombait sous la main, il aurait ensuite du se tenir à ce choix.
Les mémoires de William Castle, qui collabora au film, dévoila ce qui est généralement considéré aujourd'hui comme la véritable genèse de La Dame de Shanghai. Jugeant que le roman de Sherwood King contenait la matière d'un bon film, Castle aurait écrit un rapide traitement qu'il proposa au département scénario de la Columbia, mais il essuya un échec. Il le montra alors à Orson Welles, qui le présenta directement à Harry Cohn comme étant de sa propre initiative. Ce dernier accepta et delivra une somme juteuse à Welles...